Wednesday 26 September 2012

Le « Ouattarisme » est-il en mission de déstabilisation du Ghana?


Par John K. Silué (Cadre financier) – Titre et revisité par : abidjan_pas_net

Le Ghana offre au monde aujourd’hui l’image d’un pays démocratique respectueux des droits humains

Depuis le coup d’État du 11 avril 2011 qui a emporté le régime de Laurent Gbagbo les relations naguère amicales entre le Ghana et la Côte d’Ivoire sont en passe de devenir tumultueux. La raison apparente et immédiate de ce changement serait la présence sur le sol ghanéen de personnalités proches du président ivoirien déchu. Or cette présence des réfugiés ivoiriens, fuyant les exactions et la justice des vainqueurs en Côte d’Ivoire, a un triple fondement. Elle s’explique d’abord par le fait que le Ghana, à l’instar de la Côte d’Ivoire, est un pays hospitalier dont le défunt Président, John Atta Mills, entretenait de surcroit des relations très cordiales avec  la Cote d’Ivoire de Laurent Gbagbo.

La constitution de ce pays interdit le refoulement et l’extradition de réfugiés, pour autant qu’ils ne sont pas réputés criminels avérés dans leurs pays d’origine. Ensuite, après des années d’instabilité, rythmées par des coups d’état, le Ghana offre au monde aujourd’hui l’image d’un pays démocratique respectueux des droits humains. Enfin, on peut noter une relative solidité de l’économie ghanéenne galvanisée par la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz naturel. Le dynamisme de cette économie montre des signes perceptibles notamment dans le développement des infrastructures de communication. Pour toutes ces raisons, même si la langue constitue à priori une certaine barrière, les Ivoiriens ont préféré comme terre d’exil ce pays à d’autres destinations.