Tuesday, 27 August 2013

Burkina Faso : avec ou sans Compaoré, le temps des incertitudes


source: crisisgroup.org

Pour la première fois depuis 1987,
la question de la succession du président burkinabè est ouvertement posée. La Constitution interdit en effet à Blaise Compaoré, au pouvoir depuis plus d’un quart de siècle, de briguer un nouveau mandat en 2015. Sa marge de manœuvre est très étroite. S’il respecte la loi fondamentale, sa succession risque d’être difficile tant il a dominé la vie politique et fermé les possibilités d’alternance. S’il modifie la Constitution et se porte candidat à un cinquième mandat consécutif, il prend le risque de déclencher un soulèvement populaire comme celui qui a fait vaciller son régime au premier semestre de l’année 2011. Les partenaires internationaux doivent l’inciter à respecter la loi fondamentale et permettre une transition démocratique en douceur.

Lois sur la nationalité: les 5 mensonges du régime Ouattara en Côte d'Ivoire

Par Théophile Kouamouo    Source: Nouveaucourrier
Ouattara et le mensonge 
Finalement, Alassane Ouattara a réussi à faire voter, par une Assemblée nationale largement aux ordres, « ses » lois sur la nationalité et l'apatridie qui, espère-t-il, lui permettront de se créer un électorat sur mesure et une majorité « mécanique » lors des élections présidentielles de 2015. Son camp a ainsi parachevé la mise en place du « nouvel ordre politique » que la rébellion armée et les accords de Linas-Marcoussis étaient censés imposer en Côte d'Ivoire. Il a, dans le même temps, un peu plus renforcé la discorde nationale et cristallisé un dangereux clivage entre « autochtones » et « allogènes », là où on pouvait espérer que la résolution constructive d'un certain nombre de contradictions soit un puissant ferment de cohésion nationale. « Nous espérions la paix, et il n'arrive rien d'heureux; Un temps de guérison, et voici la terreur! », se lamentait le prophète Jérémie de l'Ancien Testament. Beaucoup d'Ivoiriens, choqués par la fermentation des amertumes qui alimenteront les conflits de demain, peuvent légitimement pousser le même cri.

Il faut d'emblée clarifier un certain nombre de choses. Alors que l'Afrique tente de bâtir son unité politique, intégrer les étrangers de longue durée dans le corpus national d'un pays qui est une terre d'accueil par excellence n'est pas une mauvaise chose en soi. Ce sont les intentions, les méthodes et les arguments de ceux qui ont mené un projet profondément réactionnaire derrière un paravent progressiste qui posent problème. C'est leur utilisation forcenée du mensonge et de la violence qui les discrédite. Examinons quelques-unes de ces insultes à l'histoire récente, au droit et à la simple logique républicaine.