Par LDC
Alors qu'Alassane Ouattara tente de bloquer les exportations de cacao, Laurent Gbagbo veut faire main basse sur le reste de la récolte à venir.
La guerre fait rage entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo pour le contrôle des recettes du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial. L’enjeu est d'encaisser les 100 milliards F CFA de droit unique de sortie (DUS), correspondant aux 300 000 tonnes de fèves de la campagne 2010-2011 non encore acheminées dans les ports d'Abidjan et de San Pedro (ouest). Avant même le démarrage de la commercialisation de cette campagne, en octobre dernier, le camp Gbagbo s’était adressé aux exportateurs pour encaisser, par anticipation et pour le compte de l’Etat, 200 milliards F CFA de taxes à l'exportation. Pour s’approprier la valeur des 300 000 tonnes devant encore être récoltées, le président du Comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCC), Gilbert Anoh N’Guessan, et Désiré Dallo, le ministre de l’économie et des finances de Gbagbo, tentent par tous les moyens de dissuader les opérateurs de la filière de cesser leurs exportations (la Côte d'Ivoire compte 47 exportateurs agréés).
Délicat…
Les deux géants américains Cargill et Archer Daniels Midland (ADM), qui représentent plus de 30% des exportations globales du cacao ivoirien, ont d'ores et déjà interrompu leurs activités, suite aux pressions du département d’Etat américain. Idem pour le suisse Barry Callebaut et le britannique Armajaro. Face à ce blocus, Gbagbo pourrait livrer le cacao à d’autres traders, notamment asiatiques.
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