Les chefs d'état-major de la Cedeao n'attendent plus qu'un feu vert politique pour déloger Laurent Gbagbo de son palais. Au risque de basculer dans la science-fiction.
C'est hautement improbable. Mais à supposer que le recours à "la force légitime" pour déloger Laurent Gbagbo du palais présidentiel d'Abidjan se concrétise, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a déjà esquissé plusieurs hypothèses. De tous les scénarios évoqués par les chefs d'état-major des pays membres, dont la rencontre a précédé le 14e sommet des chefs d'Etat de l'Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest (UEMOA) à Bamako, l'un semble avoir la faveur des hauts gradés. Selon les documents militaires confidentiels dont La Lettre du Continent a pris connaissance, l'opération consisterait, après exfiltration préalable d'Alassane Dramane Ouattara et de ses proches collaborateurs du Golf Hôtel, à prendre Abidjan en étau à partir du nord et du sud de la capitale économique.
Depuis la mi-janvier, les forces spéciales burkinabè sont prêtes à intervenir. Lesquelles, renforcées par les Forces nouvelles (FN) et des contingents d'autres pays comme le Sénégal, descendraient sur Abidjan à partir de Bouaké. Dans cette ville, l'ex-rébellion serait déjà en train de se rééquiper en armes lourdes. L'intervention par le Sud serait le fait de l'armée nigériane soutenue par des forces spéciales américaines, dont plusieurs navires mouillent actuellement au large des côtes ivoiriennes. L'aviation nigériane effectuerait des frappes chirurgicales sur le palais présidentiel. Au même moment, un commando des forces spéciales américaines pénètrerait dans la ville pour "enlever" le président sortant. Les services secrets de plusieurs pays, dont ceux des Etats-Unis, travailleraient à la localisation de cette "cible", et repéreraient tous ses déplacements. C'est Hollywood sur la Lagune !
Acquis à ce scénario, le premier ministre d’Ouattara, Guillaume Soro, a même envisagé, le 4 février, lors d’un entretien avec Blaise Compaoré, un élargissement de l’intervention à une opération conjointe Cedeao-Union africaine. Soro, qui était logé comme d'habitude au Laico Ouaga 2000, a toutefois précisé à son entourage qu’Ouattara n’était pas favorable à une intervention mettant les ex-FN en avant. Ah bon ? En revanche, rien n’est indiqué sur l'attitude qu'adopterait cette force d'intervention au cas où Gbagbo aurait l'heureuse idée de mobiliser, comme en novembre 2004, des milliers de partisans aux abords du palais.
c'est ubuesque!!!!!!!!!!
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