Saturday, 7 April 2012

Les boys de l'oncle Sam en Afrique

Par Chris Erin

africa-oilarms.jpg«Avec l’Amérique Latine, l’Afrique de l’Ouest constituera, selon toutes nos prévisions, une des sources d’approvisionnement en rapide croissance dans le marché américain de pétrole et de gaz. Le pétrole africain est de tendance de haute qualité et contient peu de soufre, ce qui rend ce pétrole approprié pour satisfaire aux normes rigoureuses de raffinage des produits pétroliers, et lui permettant de prendre une part accrue au marché des Centres de raffinage sur les Côtes Est et Ouest des U.S.A.» National Energy Policy Report, Office of Vice President Richard Cheney, May 16 2001. 


Le «African Oil Policy Initiative Group» alors sous la direction de l’ancien Vice Président des Etats-Unis Richard Cheney, a suggéré, dans son rapport «African Oil: A Priority for U.S. National Security And African Development», l’approvisionnement du marché du pétrole américain à hauteur de 25 % (contre 18 % en 2009) par le marché pétrolier africain à l’horizon 2015.

La justification politique de classer désormais l’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement le Golfe de Guinée, comme «Zone d’intérêts vitaux» des Etats-Unis d’Amérique est alors toute apportée par Mr. Cheney. Ceci prend évidemment en compte un volet militaire qui prévoit l’implantation d’une base militaire américaine en Afrique de l’Ouest. Les U.S.A sont actuellement activement à la recherche d’un endroit stratégique en Afrique de l’Ouest qui abritera une base militaire américaine pour protéger les intérêts américains dans cette partie du monde. Ce Centre de Commandement se nomme «United States Africa Command» ou «AFRICOM».

Les choses sont maintenant claires pour tous ! Nous voyons combien la bête internationale tient en considération nos pays africains ! Ils ont offert pour ainsi dire un pays aux touaregs pour services rendus dans la chute de Kadhafi. Les touaregs grâce à l'impressionnant arsenal militaire qu'ils ont récupéré avec la bienveillance des atlantistes, ont pris possession de ce qu'on leur avait promis pour le prix de leur traîtrise. Le pauvre Mali qui se croyait à l'abri de la grande France vu qu’elle l’avait soutenue contre la CI se voit aujourd'hui démantelé. 

Comment comprendre que la France qui a un détachement au Tchad et au Niger n'ait pas été capable d'aider son ami Malien ? Comment comprendre que la France s'empresse de légitimer une rébellion (encore une fois) en les faisant parader sur ses plateaux télés ? Quoiqu’on puisse en dire, le coup de force des militaires maliens a plutôt été bien accueilli par la population pourtant éprise de démocratie qu'elle a due d'ailleurs gagner au prix fort.  Face aux hésitations de ATT et face au péril Touareg, les maliens se sont rués dans les bras du Capitaine Sanogo mais en exigeant un retour rapide à l'ordre constitutionnel.

C'est alors que les sous-traitants assassins de leur propre peuple ont commencé leurs basses manœuvres toujours aux ordres du représentant de la bête internationale sous nos cieux, le nain de Bosca. Comment comprendre qu'on déploie autant de menaces et d'activités contre des militaires par essence nationalistes qui ne souhaitent en effet que sauver l'intégrité territoriale de leur nation et en même temps rester aphone et condescendant contre une rébellion ? 

Ado ne pouvait qu'applaudir, la similitude n'est pas dû au hasard : la rébellion Touareg suit exactement le même schéma que le MPCI en CI, la seul différence étant que nous avons su pendant 9 ans résister aux assauts de la communauté, que dis je de la bête internationale.

C'est à ce monsieur aux ordres, amoureux du sang des autres qui ne recule devant rien pour faire aboutir les plans des Usa que l'instance régionale de décisions a été cédé… oui cédé. Je vais vous le dire clairement, l'Afrique de l'ouest est classé comme priorité Number one à la maison Blanche face à la réduction des stocks de pétrole, en prélude de la guerre des chefs que se livrerons l'insatiable Chine et l'Otan, en prévision du bordel qui va bientôt embraser le Proche orient et aussi pour accéder aux matières premières indispensables pour l'économie occidentale de nos états, les atlantistes sont passés à la vitesse supérieure. N’attendez d'eux aucun bon sens ni aucune pitié ils feront des OPA sur nos nations comme en CI, en Sierra-Leone, au Liberia en Guinée et maintenant au Mali.

La gouvernance Mondiale démontre ainsi sa force, la CEDEAO et son bras armé la tristement célèbre ECOMOG, véritable nid de mercenaires de métier de tous acabits trop content de tuer piller et se faire grassement payés en toute légalité. L'Ecomog qui n'est jamais intervenu dans un conflit pour défendre l'ordre constitutionnel. La CEDEAO qui n'a jamais les moyens pour des investissements dont pourtant la région reste en manque, cette Cedeao toujours sur le pied de guerre pour trouver en un temps record armes munitions et argent pour faire la peau à ceux qu'elle est censé défendre.

Je me demande bien ce que les Africains que nous sommes attendons encore de l'Ua et ses dérivés quand nous savons que ces organisations sont financées par ceux qui nous asservissent depuis trop de siècle.
Au Mali, un banquier sera bientôt à la tête du pays, on nous dira qu'il connaît tous les rouages de l'économie mondiale. Ce qui veut dire qu'il va tout dilapider, suivre aveuglement les injonctions du couple FMI-BM pour le plus grand plaisir des créanciers et pour le plus grand malheur de son peuple ; chez nous on a imposé un économiste dont on attend la pluie de milliards.

La bête internationale ne s'arrêtera pas là, bientôt on nous parlera de fédéralisme à toute allure. Bientôt Boko Haram et les fondamentalistes Touaregs mettront la région à feu et à sang pour pousser nos états démunis à accepter la présence de militaire pour nous protéger comme ils le font si bien en Afghanistan. Il faut en effet le plus rapidement possible que l'Afrique de l'ouest soit une entité viable, un réservoir de matières premières, un marché neuf pour les firmes atlantistes à bout de souffle face au géant chinois.

Etant donné que le Golfe de Guinée est entrain d’émerger comme un nouveau centre de gravité énergétique et des «intérêts vitaux» américains, Washington a besoin de travailler avec ses alliés régionaux pour développer des initiatives en politique étrangère qui aident à un alignement à long terme (de l’Afrique). 

Ces initiatives pourraient favoriser une relation U.S - Occident - Afrique définie par:

- un nouveau et vigoureux focus de la Coopération militaire des U.S.A en Afrique au Sud du Sahara, qui inclue la construction d’une structure de commande sub-unifié qui pourrait produire des dividendes significatives dans la protection des investissements américains, en améliorant le niveau du professionnalisme et le sens de l’obéissance militaire au leadership civil, et dans la confrontation coopérative et l’élimination globale et régionale du terrorisme, …

Ainsi donc, pour n’importe quel observateur africain l’ultime doute sur les intentions réelles de l’Occident sur l’Afrique est levé. Il s’agit pour l’Occident d’avoir l’accès illimité, et sans conditions préalables posées par les africains, aux ressources du continent.

- Forcer l’implantation d’un simulacre de démocratie en Afrique, en larguant des milliers de tonnes de bombes à destruction massive sur les populations pour hisser de force de piètres administrateurs au sommet de nos états, n’est tout simplement qu’un leurre, bien mesquin et déstabilisateur, pour arriver à cette fin. 
La destruction de la Cote d’Ivoire et de la Libye en ces moments mêmes par les occidentaux en témoignent.
C'est la marche forcée vers une entité supranationale avec pour seule visée le profit toujours plus exacerbé. Qui a dit que l'esclavage avait été aboli ? On la juste rendu plus acceptable même pour les victimes.

Les africains peuvent- nous n’avons d’ailleurs pas d’autres choix (reformule ta pensée)- résister à cet instinct des Occidentaux de faire profiter au maximum leurs populations des ressources immenses de l’Afrique et de condamner les africains à se faire des guerres fratricides destructrices insensées pour nous plonger dans la dépendance éternelle d’eux.

Pour ce faire, de larges couches des populations africaines doivent définitivement bien comprendre le fonctionnement du système de domination politique, culturel et socioéconomique de l’Occident. Cela exigera de chacun de nous des sacrifices personnels élevés, plus d’accès à l’éducation, une conscientisation renforcée sur nos conditions de vie et droits à disposer nous-mêmes de nos ressources et la formation massive accélérée à tous les niveaux de nos populations. Des populations bien éduquées et informées sur leurs droits possèderont ainsi des armes efficaces pour revendiquer et obtenir à disposer des ressources dont elles sont propriétaires.

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