par Shlomit
Touba: conflit foncier entre Peuhls et Mahou –
Vive tension à Koro
Vive tension hier à Koro. Selon des
habitants de ce chef-lieu de département, dans la région du Bafing, la
gendarmerie de Touba y est intervenue dans le cadre d’un conflit foncier.
«Des éléments des forces de l’ordre sont chez le chef du village. Plusieurs autres éléments armés ont pénétré la brousse, à la recherche des jeunes», a témoigné Mamadou Bakayoko joint par téléphone. La descente de la marée-chaussée aurait été autorisée par le préfet du département, Ibrahim Cissé. Il reprocherait aux autochtones de chasser les étrangers de leurs forêts.
«Nous avons décidé de chasser les
étrangers qui sont venus s’installer dans nos forêts, sans autorisation. Nous
voulons qu’ils passent par des voies régulières avant d’occuper les terres.
Nous avons des coutumes et nous voulons qu’elles soient respectées. Mais nous
sommes surpris de la position du préfet, qui demande qu’on laisse ces personnes
tranquilles», assume Kassoum Bakayoko, chef de village de Koro.
«Le préfet nous a dit clairement qu’il est
en mission pour le président de la République. Le gouverneur nous donne
l’impression que c’est Alassane Ouattara et le ministre Hamed Bakayoko qui lui
ont donné l’ordre de favoriser l’occupation anarchique des burkinabè dans nos
forêt», fulmine Amara Bakayoko, président de la jeunesse de Koro. Mamadou
Keïta, président des ressortissants des pays de la Cedeao dans le Bafing,
confirme la présence des gendarmes à Koro. «La tension est vive. Les
populations autochtones ont dévasté les jeunes plantations des étrangers de la
Cedeao. C’est très inquiétant et je veux qu’on s’asseye pour discuter»,
alerte-t-il.
Joint également au téléphone, le préfet
Ibrahim Cissé s’est refusé à tout commentaire. «Je n’ai pas d’explication à
donner à un journaliste. D’ailleurs, qu’est-ce qui prouve que vous êtes
journaliste ? L’autorité n’a pas à se justifier sur une décision à des
journalistes», a-t-il répondu. Ce n’est pas la première fois qu’autochtones et
allogènes sont à couteaux tirés. Le pire pourrait arriver si rien n’est fait.
Source :
http://re.ivoire-blog.com
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