Par Yacouba Gbané Titre : abidjan_pas_net
Suivez la
dernière interview de Charles Blé Goudé accordée à Yacouba Gbané de LG infos à
propos de l’actualité brûlante.
Charles Blé
Goudé être populaire ne saurait être un
critère de maintien en détention d’un leader
La cour pénale
internationale soutient que le Président Laurent Gbagbo peut comparaître…
CBG : Rien ne me surprend
Les juges
soutiennent qu’il est trop populaire. Et qu’il a un réseau puissant, il peut
fuir et peut revenir au pouvoir. Qu’en dites-vous ?
CBG : Gbagbo est un empêcheur de tourner
en rond qui dérange le système international. Si non la démocratie étant la loi
du nombre, avoir de nombreux partisans et être populaire ne saurait être un
critère de maintien en détention d’un leader. Bien au contraire, cela signifie
que Gbagbo est porteur d’un
projet de société auquel adhèrent de nombreux ivoiriens et africains. Il faut que les partisans de Gbagbo, nous
comprenions que notre leader est détenu et maintenu à la Haye afin que Ouattara
est le temps de mieux maîtriser les leviers de son pouvoir pour ensuite changer
et modifier le paysage politique de notre pays. Ouattara et ses amis veulent
créer chez les pros-Gbagbo une situation de troupe sans capitaine. Nous devons
quitter le stade de l’euphorie et faire preuve d’analyses froides puis
redoubler de vigilance.
Et pourtant les
experts médicaux de la Cour soutiennent qu’il a été torturé…
CBG : Tous ces rapports médicaux n’intéressent en rien la CPI. Croire
au contraire serait faire preuve d’une cécité politique.
Est-ce que la
Cpi ne donne pas raison à ceux qui pensent que le procès du Président Gbagbo
est un règlement politique ?
CBG : Nombre d’observateurs décrivent la CPI comme une
cours créée par les grandes puissances et qui a pour rôle de donner un vernis juridique aux
règlements de comptes politiques contre tous ceux que les maîtres de ce monde
auront identifiés comme obstacle à leur politique d’hégémonie. Au moment où je
vous accorde cette interview la CPI n’a encore posé aucun acte qui puisse
contredire les tenants de cette thèse. La CPI nous fait comprendre le plus
simplement du monde que nous avons
perdu la guerre, par conséquent c’est nous et nous seuls qui devons être jugés,
comme l’Allemagne l’a été à Nuremberg après avoir perdu la guerre mondiale.
Le procès de Gbagbo à la CPI est le prolongement de la parodie de justice qui
se déroule à Abidjan où on juge Dogbo
Blé , Vagba Faussignon, Kipré , de jeunes lieutenants et
soldats des FDS, alors que le chef d’Etat-major et le commandant supérieur de
la gendarmerie sont nommés ambassadeurs. Aidez-moi à comprendre cette démarche
s’il vous plaît, car ma jeune intelligence en souffre. L’on gèle les comptes de certaines autorités
qui sont aujourd’hui derrière les barreaux pour crime économique, pendant que
le principal argentier de Gbagbo qui était Jacques Anouma est en liberté
et jouit de ses comptes. Si l’on considère que
celui qui a gagné la guerre a fait plus de victimes que celui qui a perdu,
pourquoi tous les chefs de guerre pro Ouattara sont-ils encore en liberté? Pour
même narguer la communauté internationale, Ouattara leur donne davantage de
pouvoir en les nommant. Dois-je vous faire un dessein?
Qui a intérêt à
ce que le Président Laurent Gbagbo ne soit pas libéré
CBG : Ceux qui ont bombardé sa résidence, l’ont
fait arrêter et l’ont emprisonné.
Partagez-vous
l’avis de ceux qui soutiennent que la Cour pénale internationale est dans la
tourmente sur le dossier de Gbagbo ?
CBG : Quelle tourmente ? Comment les gens peuvent-il
penser qu’une cours qui mène à bien une mission qui lui a été confiée est dans
la tourmente. Ne nous y trompons pas, la CPI n’a de compte à rendre qu’à ceux qui l’ont conçue et lui assurent
les moyens pour son fonctionnement. Pourquoi devrait-elle être dans la
tourmente? Si les gens le disent par rapport au procès de Gbagbo, ils se trompent. Nous ne devons rien attendre de la CPI. Même le plus grand juriste du monde ne pourra
pas faire libérer Gbagbo. C’est la politique qui a conduit Gbagbo à la Haye,
c’est la politique qui le sortira de là. Nous ne devons rien
attendre de la CPI. Toutes ces audiences participent à animer la cour.
Concentrons-nous, entrons en nous pour sortir le meilleur de nous-mêmes,
organisons nous, structurons nous
encore mieux, mobilisons-nous, ainsi notre chef nous reviendra. C’est
pourquoi je félicite la diaspora ivoirienne et africaine qui bat le pavé pour
faire entendre notre cri de douleur. Je ne doute pas du retour de Gbagbo. Quand
et comment, là demeure l’interrogation.
Il se raconte
que le Président Gbagbo refuserait d’accepter l’exil…
CBG: L’incarcération d’un leader est toujours une
occasion de tractations politiques. La nuit Mandela sortait de prison pour des
négociations et on l’y ramenait. Cela a mis du temps mais aujourd’hui, le
résultat est là. Nos adversaires me diront encore que je rêve, mais c’est
justement parce qu’ils ont eux-mêmes rêvé et cru en leur rêve qu’ils sont au
pouvoir aujourd’hui. À la Haye, il y aura beaucoup de tractations. Restons
sereins car celui qui s’y trouve
est un grand homme qui accorde peu d’importance à la liberté physique de sa
personne, Gbagbo est engagé dans un combat pour un idéal et non pour un
pouvoir. Voilà la différence entre lui et ses adversaires.
Des journaux
proches du pouvoir racontent que vous êtes en train de négocier votre retour…
CBG : Si vous vous amusez à rassembler
tout ce que les journaux proches du pouvoir racontent à mon sujet depuis que je
suis exil, il y a de fortes chances que vous publiez un livre plein de
contradictions. Après avoir fait mes funérailles, ils m’annoncent en Gambie, en
Afrique du Sud, dans une rébellion au Libéria, dans des réunions avec Ansar Dîne, ils disent maintenant qu’ils parlent avec
moi et aujourd’hui la nouvelle trouvaille est que je négocie mon retour.
Si je leur manque qu’ils l’expriment clairement, je vais étudier le dossier. Si
non je répète encore à qui veut l’entendre, nous avons perdu le pouvoir
mais pas notre intelligence. Pour le reste, je ne le sens nullement concerné.
Ils disent que
tout est fin prêt. Il reste quelques détails à régler…
CBG : Qu’est ce qui est fin prêt et quels
sont ces fameux détails que je suis curieux de savoir?
Il n’y a pas de
fumée sans feu…
CBG : Bien sûr qu’il peut y avoir de la fumée sans
feu. Que faites-vous de l’évaporation des rivières en temps de canicule?
Arrêtez de voir le feu partout. Dans mon cas et à partir de ce que je lis
souvent à mon sujet, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il existe bel et bien de la fumée sans
feu.
Ces journaux ont
quel intérêt à dire de telles choses ?
CBG : Juste pour faire de belles “UNES” et abuser
des lecteurs.
Ils disent que
vous êtes en route ?
CBG : Je
leur demande de me mettre au moins en l’air au lieu de me mettre en route.
Je mérite au moins de monter dans un avion, ou bien? Rire!!! Je leur manque
tellement qu’à défaut de m’avoir avec eux ils tentent même de fabriquer
quelqu’un à mon image. C’est un exercice très difficile. Je suis un politique et les raisons qui me
feront revenir dans mon pays seront politiques. Je respecte tellement
les ivoiriens que je ne compte signer aucun accord en cachette au détriment de
notre lutte et de notre dignité. Mais quand vous êtes au-devant d’un combat, chacun
se croit obligé de raconter au moins quelque chose sur vous pour se faire
valoir auprès de son patron,
Quels
commentaires faites-vous sur le rapport de l’Amnesty international qui dénonce
les tortures et les enlèvements des pro-Gbagbo ?
CBG : Je les félicite et je les encourage
à faire pression sur le régime afin que soient restitués et respectés les
droits élémentaires des ivoiriens.
Le Conseil de
sécurité, les Etats-Unis, l’Union européenne sont également sans pitié pour le
régime sur la même question…
CBG : Il ne faut pas donner un chèque en blanc à ce
pouvoir. Ce serait livrer la population aux exactions. Ils se sont donné le
temps d’observer, maintenant ils réagissent et c’est bon. Je ne crois pas que
la communauté internationale ait mis autant de moyens logistiques, financiers
et humains dans la crise ivoirienne pour installer une dictature des temps.
Est-il besoin de vous dire qu’en Côte d’ivoire, nous sommes dans un pays de non
droit ?
Certaines
personnes sont surprises de leurs réactions surtout que ces derniers ont pris
position pour ce régime contre Gbagbo…
CBG : Laissons ces organisations
internationales pratiquer ce régime et découvrir par leur propre expérience, sa
vraie nature.
Que pensez-vous
de Zady Djédjé qui se réclame le fer de lance de la jeunesse pro Gbagbo ?
CBG : Je ne pense rien de lui. Il n’est ni responsable ni militant du Cojep,
par conséquent il n’a pas qualité à agir et parler en mon nom. Ce
que zadi Djedje dit et fait ne m’engage pas. C’est un jeune homme avec qui le pouvoir a décidé de folkloriser et qui
se débrouille pour survivre. Parlons des problèmes des ivoiriens
s’il vous plaît.
Et pourtant il
dit qu’il se bat aussi pour la libération du siège du COJEP, qu’en dites-vous?
CBG : La libération du siège du COJEP reste l’affaire
du COJEP. Nous sommes assez intelligents pour comprendre que l’on veut nous
livrer ce siège que les FRCI occupent depuis plus d’un an et demi, pour ensuite
venir faire une perquisition et nous accuser de détenir des armes. Nous ne
voulons plus de ce siège. Nous irons voir ailleurs. Nous n’avons mandaté personne pour mener des
démarches au nom du COJEP, en dehors du comité qui est mis en place. Même
si son président Yavo martial et le camarade Youan bi sont détenus arbitrairement,
il existe des responsables légaux pour engager la voix du COJEP. Nous sommes un
mouvement bien structuré.
Etes-vous en
contact avec lui?
CBG : Pourquoi le serais-je? La clandestinité que je
vis est trop sérieuse pour que je joue à ce jeu. Que l’on évite d’utiliser
mon nom et mon image à des fins dont je ne maîtrise pas les tenants et
aboutissants.
Il est soutenu
par le pouvoir à travers Hamed Bakayoko
CBG : Tout cela relève de l’animation politique. Quand tout ce folklore aura pris fin, le
pouvoir discutera avec ses vrais interlocuteurs et fera ce que nous
avons publiquement exprimé comme préoccupation pour une réconciliation sincère
et franche à laquelle prendront part tous les ivoiriens libres de leurs
mouvements. Le Ministre Hamed
Bakayoko est dans le rôle qui est le sien; il nous revient de faire preuve de
vigilance. La paix et la réconciliation ne se font pas dans le désordre et
l’humiliation des autres.
Pendant que le
régime interdit les meetings de l’opposition, il accepte les manifestations de Zadi Djedje et lui
offre le plateau de 20h.
CBG : Je suis mal placé pour me plaindre d’un plateau
de 20h que le pouvoir offre à ses soutiens. Je respecte aussi la position et le
choix de ceux qui se prêtent à ce jeu. Mais ils ne sont pas obligés d’y associer mon nom, mon image et le nom du
COJEP.
Votre opinion
sur la caravane de la paix initiée par les artistes.
CBG : Toute initiative en faveur de la paix mérite
d’être encouragée. Il reste que souvent, on peut vouloir faire du bien à un
mauvais moment. Et là, on court le risque de ne pas pouvoir se faire
comprendre. Je trouve que nos amis avaient de bonnes intentions,
malheureusement la méthode a fait défaut. La célébration de la réconciliation par les artistes, doit être à la
suite de la signature d’un accord politique entre le pouvoir et
l’opposition qui aura permis régler les problèmes (libération des
prisonniers politiques, libération des biens mobiliers et immobiliers
illégalement occupés par les FRCI, le retour des exilés, la cessation des
exactions contre les pro Gbagbo et le dégel des avoirs etc.). On ne peut pas fêter un mariage avant de
l’avoir célébré. Il nous faut cependant être indulgent avec nos
artistes. Ils ont au moins voulu participer à leur manière, malheureusement ils
ont commencé par la fin. Ils ont auront moins égayé les ivoiriens et leur
auront donné un peu de bonne humeur. En ce qui concerne la réconciliation,
c’est une autre paire de manche qui va au-delà des chansons et des discours. La
chanson sur la réconciliation accompagne la décision ou l’acte de
réconciliation comme cela a été le cas après la signature de l’accord politique
de Ouagadougou.
On a aussi
constaté que les salles et stades n’affichaient pas complet.
CBG : C’est certainement à l’image de ce que vivent
les ivoiriens. Ceux qui étaient contents sont venus, par contre les
opprimés qui auraient souhaité une autre démarche n’ont pas jugé utile de faire
le déplacement. Je crois que nous devons saluer le fait que les artistes
aient courageusement rendu compte après avoir pris le pool de la situation.
Certains
estiment que Yode et Siro, Pat Sako et bien d’autres artistes ont trahi, vous
qui êtes connu comme un des mentors du zouglou, qu’elle est votre opinion?
CBG : En dehors de Tiken jah et Meway, j’ai travaillé
avec la plupart des autres artistes dont Yode et Siro , Pat Sako, Asalfo etc,
Nous sommes de la même génération et nous partageons beaucoup de choses. Je
respecte leur position et je m’interdis de les juger et de les condamner.
N’oublions jamais que c’est nous qui sommes les politiques et non ceux qui a un
moment donné nous ont accompagné dans notre combat comme ils pouvaient. La
situation que notre pays traverse est tellement complexe que peut-être ont-ils
atteint leurs limites de résistance.
Dans une pharmacie, chaque médicament à sa date de
péremption. Depuis un an et demi, nous avons entamé un si long voyage qui est
une véritable traversée de désert avec ce que cela comporte comme difficultés.
Ne soyons pas surpris qu’à un moment où on s’y attend le moins, certains
choisissent leur arrêt pour descendre. Soyons indulgents et apprenons à
respecter le choix des uns et des autres. Tout le monde n’est pas obligé
d’aller avec nous jusqu’au bout. Je suis reconnaissant envers eux pour nous
avoir accompagnés à des moments cruciaux de notre combat au prix de leur vie.
Ils rêvent d’une carrière internationale et je prie que Dieu à qui rien n’est
impossible de les couvrir de bénédictions et de succès.
Et Alpha Blondy?
CBG : C’est un autre sujet dont on pourra
parler un autre jour. Pour l’instant je prends un joker.
Votre mot de
fin
CBG : Je dis Yako aux ivoiriens car la
situation que traverse notre pays n’est pas du tout facile. C’est le propre de
l’histoire, même si aucune nation ne le souhaite. Il nous faudra beaucoup de courage. En ce qui concerne la réconciliation, je
conseille au pouvoir d’aborder les problèmes avec courage, point n’est besoin
de fuir les réalités qui, quoi qu’on fasse finiront par nous rattraper un jour.
Il n’est pas juste de traiter ceux qui demandent la vigilance de « pro Gbagbo
qui ne veulent pas la paix ». Pour mémoire, quand Ouattara ne s’était pas rendu
à la cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké en juillet 2007, était-il
contre la paix? Quand toute la direction du RDR, était en courroux contre SORO
pour avoir signé l’accord politique de Ouagadougou ; le RDR était-il contre la
paix? Ils avaient certainement des préoccupations à ce moment-là; ce qui est
notre cas aujourd’hui. C’est pourquoi je demande à certains de nos amis de
faire preuve de lucidité. Car la réconciliation n’est pas une condition pour la
libération des prisonniers, c’est bien le contraire qui est juste. Alors arrêtons de favoriser le folklore et
attaquons nous a l’essentiel.
Source: lg-infos.net
Je recommanderai à tous ceux qui recherchent un prêt d’affaires à Le_Meridian de m’aider avec un prêt de quatre millions de dollars américains pour lancer mon entreprise de courtepointe et c’était rapide. Obtenir un prêt de leur part était surprenant de la facilité avec laquelle ils travaillaient. Ils peuvent financer jusqu'à 500 000 000 000 USD (cinq cent millions de dollars) dans toutes les régions du monde, dans la mesure où un retour sur investissement de 1,9% peut être garanti sur les projets. Le processus a été rapide et sécurisé. C’était définitivement une expérience positive. Évitez les arnaqueurs et contactez Le_Meridian Funding Service au. info@lemeridianfds.com WhatsApp ... + 19893943740. Si vous cherchez un prêt commercial, merci.
ReplyDeleteLeslie,