Par
Hassane Magued de La Révolution Permanente
Il
n’y a rien de nouveau sous le soleil. Ce que vous endurez aujourd’hui a déjà
été le fardeau d’autres personnes, d’autres peuples dans le passé, un passé
parfois récent. Et si ceux qui l’ont enduré avant vous, ont triomphé hier,
pourquoi ne triompheriez-vous pas aussi aujourd’hui ? Si nous savons tirer les
leçons du passé.
Pour
ce faire, voici la présentation sommaire de l’approche tactique de trois
Résistants parmi les plus illustres, qui auront conduit leurs peuples à
s’affranchir définitivement de l’invasion étrangère barbare et de la traîtrise
meurtrière de certains des leurs.
Mao Tse Tung,
leader de guerre, stratège :
Mao Tse Tung |
Il
est né le 26 décembre 1893, et est mort le 9 septembre 1976 des suites d’une
maladie. Il fut cofondateur du parti communiste chinois en 1921. Après de
longues années de guérilla contre le régime violent et liberticide du
Kuomintang, ainsi que contre l’envahisseur japonais (1937-1945), Mao sortit
vainqueur de l’ultime phase de la guerre civile chinoise, avec la victoire de
l’Armée populaire de libération en 1949. Il proclame la République populaire de
Chine le 1er octobre 1949 à Pékin. Il en sera alors le Président de 1954 à
1959.
Mao Tse Tung a su s’imposer comme leader
charismatique et chef redoutable de guerre, en remportant des victoires historiques,
grâce à ses capacités en stratégie de guerre.
En
termes de stratégie de combat, Mao préconisait une ligne de conduite visant à
attaquer d’abord les bases faibles de l’ennemi. Une fois les bases faibles
traitées et neutralisées, il recommande de viser l’anéantissement total du
système défensif et offensif de l’ennemi en concentrant les forces d’élite de
la Résistance, celle qui ont une supériorité absolue, tout autour de l’objectif
final en les maintenant en mouvement offensif d’une rare puissance qui dépasse
l’entendement de l’ennemi. Mais Mao souligne également l’importance de ne pas
s’engager au combat sans une bonne préparation et sans être certain de gagner.
Charles De
Gaulle, Chef militaire et leader de guerre, résistant à l’invasion allemande :
Charles de Gaulle |
Il
est né le 22 novembre 1890 et il est mort le 9 novembre 1970. Refusant
l’invasion de la France par l’Allemagne et l’Italie à partir de 1939, il part
en exil à Londres en Grande Bretagne et de son exil, il organisa et inspira la
résistance française.
La
stratégie de Charles de Gaulle s’est
construite autour d’un leadership qu’il a su affirmer en appelant la France à
résister dès le 18 juin 1940. Cet appel connu sous le nom de l’ »Appel du 18
Juin », met l’accent sur l’«Espérance», la «Promesse» d’une «France libre», une
France qui «n’est pas seule» et qui a des atouts cachés que l’ennemi ignore,
une France qui ne doit pas capituler face à la supériorité mécanique et
aérienne de l’ennemi et à la traîtrise du Régime du collabo Vichy. Voici un
extrait de l’Appel du Général de Gaulle aux Résistants français :
«Certes,
nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et
aérienne de l’ennemi (…) Mais le dernier mot est-il dit? L’espérance doit-elle
disparaître? La défaite est-elle définitive? Non! Croyez en moi, moi qui vous
parle en connaissance de cause et vous dit que rien n’est perdu pour la France.
(…)Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule!
(…) Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite (.. .) à se mettre
en rapport avec moi. Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne
doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas».
La
stratégie est sans aucune ambiguïté. La Résistance doit être permanente quoi
qu’il arrive. «Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit
pas s’éteindre et ne s’éteindra pas».
De
même, que personne ne s’imagine que la flamme de la Résistance ivoirienne,
s’éteindra ; quoi qu’il arrive, elle restera allumée et l’envahisseur sera
vaincu, anéanti, lui et tous les collabos qui l’aident à ruiner le présent et
l’avenir la Côte d’Ivoire.
Winston
Churchill, leader spirituel, stratège de guerre:
Winston Churchill |
Il
est né le 30 novembre 1874 et mort le 24 janvier 1965 à Londres. Homme
politique britannique, il fut Premier ministre du Royaume-Uni de 1940 à 1945 et
de nouveau de 1951 à 1955. Churchill était un Officier de l’armée britannique,
journaliste, historien, écrivain, lauréat du prix Nobel de littérature et
artiste.
Les
écrits rapportent à son sujet, qu’en 1936, il fait une analyse géostratégique
des visées impérialistes de l’Allemagne et révèle que l’Armée allemande
commence à se positionner pour la guerre.
Mais
l’Angleterre s’en trouve être divisée quant à la réaction à donner. Churchill
dénonce cet immobilisme, démontre que l’Allemagne, sans aucune ambiguïté, se
prépare à la guerre et prononce alors un discours prophétique :
«Le
gouvernement est incapable de prendre une décision ou de contraindre le Premier
ministre [Chamberlain, NDR] à en prendre une. Alors les membres du cabinet
s’embrouillent dans d’étranges paradoxes, bien décidés seulement à ne rien
décider, bien résolus à ne rien résoudre ; ils mettent toute leur énergie à se
laisser aller à la dérive, tout leur effort à être malléable, toutes leurs
forces à se montrer impuissants. Des mois et des années qui vont suivre, qui
sont d’un si grand prix pour la grandeur de l’Angleterre et ont peut-être même
pour elle une importance vitale, nous ne ferons rien, nous les laisserons
dévorer par les sauterelles».
Il
déclara aussi au cours d’un discours à la Chambre des communes:
«Vous
aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le
déshonneur, et vous aurez la guerre ». Grâce
à ses talents d’orateur, à sa rhétorique et à sa force de persuasion, Churchill
affermit l’opinion publique contre un règlement pacifique en refusant le
principe d’un armistice avec l’Allemagne qui voulait ainsi ruser pour
surprendre l’Angleterre.
Ayant
acquis la confiance du peuple, Churchill devenu Premier Ministre, se mit alors
à préparer son peuple à la guerre : «Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang,
des larmes et de la sueur ».
Mais
dans le même temps, il donne un grand espoir au peuple tout en apparaissant
pour lui, comme étant la base énergétique de l’action à venir :
«
Nous irons jusqu’au bout, nous nous battrons en France, nous nous battrons sur
les mers et les océans, nous nous battrons avec une confiance et une force
croissantes dans les airs, nous défendrons notre île, quel qu’en soit le prix,
nous nous battrons sur les plages, nous nous battrons sur les aires
d’atterrissage, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous
battrons dans les montagnes ; nous ne nous rendrons jamais, et même si, ce que
je ne crois pas un seul instant, cette île ou une grande partie de celle-ci
était soumise et assiégée, alors notre Empire au-delà des mers, armé et gardé
par la Flotte britannique, continuerait la bataille, jusqu’à, quand Dieu le
voudra, le Nouveau Monde, avec tout son pouvoir et sa force, s’avance au-devant
pour secourir et libérer l’ancien. »
Mais
comme dans tout combat de libération, comme dans toute œuvre populaire, le très
charismatique Winston Churchill est critiqué méchamment par ses détracteurs, pourtant
alliés dans le combat de résistance. Ils disaient notamment de lui qu’« Il est
[… ] l’esclave des mots que son esprit invente à partir des idées [… ] et il
peut se convaincre lui-même de la vérité dans presque tous les cas, si à
travers son mécanisme de rhétorique, il peut continuer ce parcours effréné. »
Malgré
tout, de par sa capacité à convaincre, à fédérer les forces de Résistance
autour d’une vision et d’un objet commun, Churchill et la Grande Bretagne
sortirent vainqueurs de l’Allemagne Nazie et jusqu’à ce jour, il reste l’un des
meilleurs exemples de leadership politico-militaire.
Stratégie
dans l’action de résistance combattante et dans la communication psychologique,
pour fonder la raison de résister sur l’Espérance placée en un avenir meilleur,
qui devra s’accomplir à tous les prix, par un combat tactique et puissant sur
le théâtre des opérations, avec à la tête d’un Peuple qui croit en son Avenir,
un Leader éclairé, visionnaire, capable de stratégie, voici la leçon que la
Révolution Permanente titre de ces trois biographies de leadership en situation
d’invasion étrangère et de guerre de libération totale et irréversible.
A
Très bientôt.
Source
Infodabidjan.net
Sources
des citations : Wikipedia, O. Juice.
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