Par Fulgence Zamblé
Des
agriculteurs du nord de la Côte d'Ivoire affirment que leur survie est menacée
par la décision du gouvernement d'accorder de grandes superficies de terres à
une multinationale. Ne disposant pas d'un droit de propriété, ils ont peur de
perdre l'héritage de leurs ancêtres.
"Les
terres que nous exploitons sont celles léguées par nos parents. Nous pensons
aussi les céder à nos descendants parce qu'aujourd'hui, il est difficile de
trouver de terres arables ailleurs", déclare à IPS, Dokatiené Silué,
paysan originaire de Dikodougou, dans le nord de la Côte d'Ivoire.
Les
chiffres du Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI)
indiquent que le pays dispose de 24 millions d'hectares de terres cultivables.
Et seulement 9,5 millions d'hectares sont utilisés pour l'agriculture vivrière
et les cultures d'exportation.