Wednesday 14 March 2012

Soro président de l'Assemblée nationale: le paroxysme de la démence juridique

Par Alain BOUIKALO (JURISTE- CONSULTANT)

Le Lundi 12 Mars 2012, l’ex chef des rebelles, ancien Premier Ministre ivoirien SORO Guillaume a été élu Président de l’assemblée Nationale à 39 ans. Cette montée fulgurante du jeune SORO est à saluer, surtout, à cause de son jeune âge et de son parcours EX CEP TION NEL. Bravo Monsieur ! 

Paradoxalement, cette montée contraste avec l’idée qu’elle donne de la Côte d’Ivoire. Pendant que l’auteur de « Pourquoi je suis devenu rebelle » prend son envol comme l’oiseau de Minerve, la Côte d’Ivoire voit chaque jour son image s’affaisser, sa dignité trainée dans la boue pour enfin devenir comme, l’a noté avec une intelligence déchirante Le Nouveau Courrier, « la République du n’importe quoi ». Désormais, l’huissier de l’Assemblée Nationale, lors des séances plénières, annoncera l’entrée de M. le Président de l’Assemblée Nationale, M. SORO Guillaume, tous les autres parlementaires se lèveront pour accueillir celui dont l’élection a porté la démence juridique à son paroxysme. 

Cote d’ivoire: Spectacle affligeant !

PAR ASSALE TIEMOKO / Revisité par abidjan_pas_net / Titre : abidjan_pas_net

Les temps, comme chacun le sait, sont extrêmement durs pour les Ivoiriens dont plus d’un sur deux, n’arrive plus à présent, à vivre dignement. A la misère, au chômage et la maladie, s’est ajoutée à présent l’insécurité. L’actuel président avait promis de ne faire qu’une bouchée, les trois premiers fléaux cités. Dix mois plus tard, le résultat ne crève pas les yeux. La situation de précarité des Ivoiriens s’est aggravée. En lieu et place des milliers d’emplois stables promis, se sont installées les mises en chômage massives de travailleurs jetés dans la rue, sans aucun droit. Et rien, à l’horizon, ne permet d’entrevoir un changement positif de cette situation. Le directeur général de la Rti qui avait juré que les trois cents travailleurs qu’il avait mis en chômage technique allaient être rappelés au bout de deux mois, vient, quatre mois plus tard, d’annoncer leur licenciement pur et simple, pour raison économique. Dans le même temps et derrière la caméra, il recrute. Rattrapage oblige ! Au port d’Abidjan, c’est le même manège.