Wednesday 27 April 2011

La tyrannie et ses mensonges


LA DÉSINFORMATION SUR LA CRISE EN CÔTE D’IVOIRE 
Par Bernard DESGAGNÉ  http://www.vigile.net/La-tyrannie-et-ses-mensonges

« L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit. » — Gandhi

Le calvaire que le grand capital assoiffé de pétrole et de profits fait vivre au peuple ivoirien est une immense injustice qui est d’autant plus intolérable qu’elle se produit dans l’indifférence d’une grande partie de mes compatriotes québécois. Depuis bientôt cinq mois, malgré toute ma bonne volonté et mes efforts personnels pour sensibiliser en particulier la classe politique et les médias, j’observe impuissant les Ivoiriens, admirables résistants, se battre seuls contre l’argent des maitres du monde et les fusils de leurs valets. Je pleure et je me réveille la nuit en les entendant gémir, appeler à l’aide.

Une multitude de blogues, de pages Facebook, de canaux Twitter et de sites Web ivoiriens et africains sont parcourus de cris d’indignation et de hurlements de douleur qu’efface sans peine le vacarme assourdissant de la machine de guerre occidentale. À peine audibles, les lamentations des victimes de Duékoué, de Gagnoa, de San Pedro, d’Abidjan et du reste de la Côte d’Ivoire se perdent dans les abysses cybernétiques, tandis que les vampires qui boivent goulument le sang des Africains perpètrent tranquillement leurs crimes sous un déluge de média-mensonges. Avez-vous remarqué le silence de Radio-Canada depuis que l’affaire est prétendument réglée ? Avez-vous remarqué comme cette bande de journalistes à gages se tient coite depuis l’enlèvement de Laurent Gbagbo par les Français, qui l’ont remis à de sombres brutes pour qu’il soit humilié et séquestré avec sa femme, Simone ?

Pourtant, les rebelles poursuivent leurs massacres, jouissent de l’impunité et se tuent même entre eux, ce qui est très embarrassant pour Radio-Canada, qui nous présentait Alassane Ouattara comme le grand démocrate désigné comme vainqueur par la « communauté internationale ». Les élections fédérales tombant à point nommé, Radio-Canada a donc changé de sujet. Elle se désintéresse du conflit au moment où il vient de faire des milliers de morts. Quel contraste avec ce qui s’est passé entre décembre et mars ! Radio-Canada nous avait alors habitués aux quelques centaines de morts des statistiques plus ou moins fictives de l’ONU pour accabler Laurent Gbabo de tous les maux.

Civils utilisés comme bouclier humain par les rebelles
Des civils sont utilisés comme bouclier humain par les rebelles Pro-Ouattara

L'un des civils utilisés comme bouclier est mort après un échange de tirs
Des civils servant de bouclier humain est tué lors d’un échange de tirs.


Dans la première photo ci-dessus, des civils sont utilisés comme bouclier humain par les rebelles de Ouattara. Dans la seconde, l’un des civils servant de bouclier est tué lors d’un échange de tirs.

Le chaos et la terreur engendrés par l’ONU et la France, qui disaient vouloir protéger les civils, règnent partout sur le territoire ivoirien. Il y aurait deux-millions de déplacés. Les gens se terrent dans les plantations ou dans leur maison, en ville. Ils manquent de nourriture. Les voyous drogués et sans âme recrutés par Ouattara tuent, pillent, violent et saccagent. Les cadavres jonchent les rues. L’ONUCI, force des Nations Unies en Côte d’Ivoire, tire avec ses canons sur les civils de la vaste commune de Yopougon, en plein coeur d’Abidjan. Les jeunes hommes sans arme sont systématiquement « arrêtés », sous prétexte que ce sont des miliciens. S’ils résistent, ils sont tués. Les casques bleus restent sagement dans leur caserne, à Duékoué, pendant qu’à trois kilomètres de leur camp, des dozos sanguinaires massacrent plus de huit-cents civils innocents en deux jours, dans les cris d’horreur. Mais, soudainement, Radio-Canada a des choses plus importantes à nous dire que de nous parler de la tragédie provoquée par la soi-disant « communauté internationale », tout comme Radio-Canada occulte constamment le rôle machiavélique de la soi-disant « communauté internationale » dans le drame haïtien.

Tuesday 26 April 2011

Côte d’Ivoire: le piège d’une réconciliation factice

Par JEAN-DAVID K. N’DA

La réconciliation nationale constitue sans aucun doute l’un des chapitres les plus controversés de la crise ivoirienne.

Après avoir été victime de négociations torpillées, de budgets surévalués, de gouvernements surpeuplés, d’accords politiques gangrenés, de célébrations ampoulées (qui se souvient encore de la Flamme de la Paix?) et d’élections controversées, la réconciliation, qui pour l’heure n’a pas connu le moindre succès, réapparait depuis l’”assaut final” du 11 avril 2011, aussi bien dans les discours officiels que les conversations populaires.

Les pro-Ouattara, heureux de leur ascension au sommet du volcan s’y retrouvent enfin; les pro-Gbagbo, amers devant la réalité du désappointement y confie leur destin; les officiers militaires, tétanisés par les effets de leur trahison y voient leur lendemain; les croyants, démoralisés par la pénible épreuve de foi s’y estiment contraints.

Il faut reconnaitre l’aspiration sincère de la grande majorité du peuple ivoirien à une réconciliation définitive. Epouvantés par trois semaines de conflits sans précédents, la population n’aspire qu’à dépasser cet épisode meurtrier et à aller de l’avant.
Cependant, une analyse attentive de la nature de cette réconciliation, révèle des insuffisances notoires qui sanctionnent sa vacuité et compromettent ses chances de réalisation.

La nouvelle déchirure

Depuis l’humiliation publique de Laurent Gbagbo et de sa famille, ordonnée et coordonnée par l’Elysée, le clivage existant depuis une décennie s’est mué en un schisme d’une profondeur abyssale entre deux types d’Ivoiriens: d’un côté, ceux qui saluent l’accomplissement de leur vœu le plus cher, à savoir, la mise à l’écart radicale (fut-elle illégale et brutale) de Gbagbo; d’un autre côté, ceux qui s’indignent non seulement de cet impérialisme belliqueux élyséen, onusien et américain, mais aussi du traitement réservé à l’homme.

Ce schisme provient donc, outre les obédiences politiques, de l’appréciation curieusement subjective d’une agression militaire pourtant publique, visible, donc objective (par définition), qui aura occasionné des milliers de pertes en vies humaines et marqué à jamais la population. Le « bon sens » dont Descartes disait qu’il était « la chose du monde la mieux partagée » (1), aurait laissé croire qu’il serait, sur la question, un minimum consensuel de consternation. Et bien non: en Côte d’Ivoire, il n’y a de sens que la mauvaise foi et de partage que la désolation.

Aussi, la déchirure s’accentue. En plus de la fracture sociale née sous Houphouët-Boigny et la fracture politique née de la crise, il s’est maintenant formé une fracture morale, à savoir une nouvelle ligne de démarcation entre Ivoiriens, qui tient à la valeur que les uns et les autres accordent à la vie humaine en général et à la vie d’autrui en particulier. C’est ce qui explique que depuis le 11 avril dernier, des familles entières soient morcelées, de longues amitiés soient profondément entachées, des carrières professionnelles soient déroutées, des congrégations religieuses soient divisées et que les souffrances internes soient plus abondantes que le sang innocent répandu sur le pavé.

Ce type de traumatisme ne disparait pas par enchantement, gommé par les discours politiques de circonstance, fussent-ils réconfortants.
D’ailleurs, l’origine politique de cette tentative de réconciliation recommande, par expérience, de l’examiner avec la plus grande des attentions.

Le règne de la terreur

La réconciliation véritable entre parties nait de la reconnaissance réciproque d’un tort. Elle émane d’un sentiment de culpabilité et d’une conviction intime de responsabilité qui se manifeste par le reniement d’une conduite reconnue comme étant à l’origine d’un antagonisme. Cette réconciliation véritable suppose que les différentes entités soient mises sur le même pied d’égalité qu’elles expriment, ainsi, des regrets sincères et communs.
Malheureusement, la réconciliation nationale clamée par les politiques et chantée par leurs disciples, s’inscrit ailleurs que dans cette vision. L’égalité est hypocrite, la culpabilité ridiculisée et les regrets inexistants. Ici, il n’est point question d’établir une autocritique, d’en tirer des leçons civiques et de travailler à la réparation. Il s’agit plutôt de légitimer un pouvoir en prétextant d’un accord entre “vainqueur” et “perdant”.

Cette formule est un leurre qui tente de masquer le fait que la crise ivoirienne n’offre, en réalité, ni “vainqueur”, ni “perdant”, qui ne soit Blanc. Il est clairement établi aujourd’hui que le conflit militaire oppose la France à la Côte d’Ivoire, comme l’atteste d’ailleurs la défiguration d’Abidjan belle et bien exécutée par l’Operation Licorne. Dans un tel contexte, comment entrevoir la réconciliation entre deux camps ivoiriens, là où l’affrontement s’est établi entre deux pays distincts?

La supercherie n’est envisageable que dans la volonté de fabriquer une réconciliation factice, qui certifierait “officiellement” la victoire de la France et de ses valets ivoiriens contre la Cote d’Ivoire et ses défenseurs républicains. Ce type de réconciliation s’énonce dans l’impudence maligne et contradictoire du discours d’apaisement signé Alassane Ouattara, présenté parallèlement à l’instauration de la terreur comme mode de gouvernance. Et à ce sujet les exemples sont patents: brigandage systématique des biens publics (Palais de la Culture, Bibliothèque Nationale, Université Nationale, Institut National de Statistiques…), pillage organisé des biens privés (domiciles, véhicules, entreprises…), épuration ethnique des males Bétés, assassinat des soldats FDS non-alignés, vendetta contre les jeunes patriotes etc. Du grand art démocratique, en effet…

En quoi donc est-ce que cette pratique moyenâgeuse peut-elle raisonnablement constituer un fondement solide sur lequel bâtir une véritable réconciliation?
Là encore, le « bon sens » cartésien expose la vacuité d’une telle proposition, tirée d’un algèbre politique plus que d’une disposition pacifique. Plus grave, sa mise en œuvre constitue un véritable piège qu’il convient d’apprécier à sa juste valeur.
La paix au prix de la peur


La réconciliation factice prônée par les politiques ivoiriens est un piège dont l’objectif réel est d’endormir la population. Profitant du matraquage médiatique unilatéral, qui submerge les masses dans un état d’hypnose où le crime est justifié et le dommage sublimé, cette machination convainc Ivoirien après Ivoirien, grâce au vernis de bonnes intentions qui dissimule son véritable dessein: instaurer un état policier dans lequel l’autoritarisme se présente sous le voile de la nécessité. C’est l’ultime arme de guerre qui favorise l’expansion du règne de la terreur et fait usage exclusif de la peur (et non de la paix) comme ferment.

Car la peur offre des avantages que la paix ne saurait égaler! La peur engendre la fuite en avant: celle qui “en a marre” et opte pour la résignation. La peur engendre la trahison: celle qui appelle la défaite et accepte l’humiliation. La peur engendre la dérision: celle qui discoure du superficiel et s’absout de réflexion. La peur engendre la déraison: celle qui acquiesce l’horreur de n’importe quelle situation.

Et pourtant, c’est bien la paix, et non la peur, la condition sine qua non au développement, aux dires mêmes des usuriers de prestige, tels le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et autres institutions. C’est au nom de cette absence de paix, que 580 millions d’euros étaient introuvables hier seulement et qu’il était impossible de financer quelque réparation. Les symboles cinquantenaires de l’Etat de Côte d’Ivoire finalement réduits en cendre, l’hypocrisie impérialiste se met dès lors en branle et prône la reconstruction.

La sordide ébauche de consolation offerte par l’oppresseur, après qu’il ait infligé à l’opprimé une brutale correction, choque aisément. Elle est pourtant subséquente à un mépris occidental qui remonte à la colonisation. Aimé Césaire s’en offusquait déjà en 1955, quand il démontrait l’équation « colonisation = chosification » en s’écriant:
« On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemins de fer. Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés (…) Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme ». (2)
Un demi-siècle plus tard, la punition française infligée à la Côte d’Ivoire prouve combien la « chosification » est effective, même si la manœuvre qui impose la peur en lieu et place de la paix n’offre aucune perspective.
Contre la nation

Il est facile d’oublier qu’en dépit des apparences, la paix, au contraire de la peur, n’est pas sujette à financement, ni par le trafic de diamant, ni par la spéculation cacaoyère du clan. La paix résulte de l’effort de justice constaté par tous et salué du plus petit au plus grand. La paix ne colmate pas les brèches de la manipulation, mais découle du triomphe de la vérité sur la mystification. La paix ne se décrète pas : elle parait tout simplement.

A contrario, le hurlement politique à la réconciliation nationale, bourré de clichés sympathiques tels “reprise effective du travail” et “nouvelle Côte d’Ivoire”, et avalé comme ciguë par les masses populaires, est une randonnée insomniaque, non pas vers la paix, mais vers l’approbation silencieuse d’un désenchantement.
La stratégie est d’autant plus dangereuse que cette réconciliation factice travaille, en réalité, à contre-courant de l’essor d’une nation libre, en voie d’émergence, caractérisée par le rapprochement des classes bourgeoises et prolétaires et l’essor d’une classe moyenne dominante. Or, en normalisant une réconciliation factice, on approuve implicitement un individualisme égocentrique, où le citoyen n’a de conscience que lui-même, sans attrait aucun pour l’intérêt commun.

On favorise ainsi l’essor d’une classe bourgeoise souveraine, que Frantz Fanon qualifie de « bourgeoisie nationale » qui s’enfonce « l’âme en paix, dans la voie horrible, parce qu’antinationale d’une bourgeoisie (…) platement, bêtement, cyniquement bourgeoise » dont la « paresse » et l’« indigence » engendre que « la conscience nationale, au lieu d’être la cristallisation coordonnée des aspirations les plus intimes de l’ensemble du peuple » ne devient « qu’une forme sans contenu, fragile, grossière », c’est-à-dire condamnée.

Il n’y a pas meilleure recette antithétique au développement: pérenniser un système post-colonial dont les conséquences sont encore palpables là où, depuis 1960, la construction d’une véritable nation, fédératrice des aspirations de tous les Ivoiriens, a été repoussée à demain, par tous les hommes d’états qui ont été. Conséquence: la Côte d’Ivoire est devenue, depuis les premiers soubresauts de la crise, et encore plus depuis le 11 avril dernier, un terrain fragmenté, constitué de nombreux morceaux d’Ivoire, trop petits pour constituer une Côte solide, capable de soutenir le corps social et de contenir l’implosion nationale.

Et pourtant, l’enjeu se trouve bien là: s’engager sur le développement national, en s’inspirant (ironie du sort), de ces états impérialistes et néo-colonialistes, qui ont eux-mêmes gagné leur paix et leur développement en sacrifiant les besoins individuels au profit de l’identité plurielle. A la Bastille en 1789, à Waterloo en 1815, à Gettysburg en 1863, ils ont combattu la terreur et obtenu leur véritable libération. C’est ce qu’on a appelé patriotisme ou nationalisme; c’est ce qui a induit leur émancipation.
L’urgence est donc évidente: bâtir une nation ivoirienne, sur la base d’une réconciliation véritable, apaisée, épurée et éprouvée par le temps, et non sur l’inception dans le cortex populaire d’une réconciliation factice, brusquée, présentée comme étant la panacée, favorable seulement aux élites et imposée par l’armement.

Cette approche moribonde, que certains qualifie de “réalisme”, de “moindre mal” ou encore de “table rase”, sans autre forme de démonstration, est vouée à l’éphémère… bien que pour l’heure, elle tente, honteuse, de s’imposer. Elle s’arc-boute, se faufile, espère se mêler, fiévreuse et gluante, au rayonnement de la vérité. Mais elle se retrouve captive des chaines millénaires de la contestation. Prisonnière de l’Histoire et de la Raison.

La troisième pacification de la Côte d’Ivoire

Par THÉOPHILE KOUAMOUO

Dans son dernier discours à la Nation, Alassane Dramane Ouattara a évoqué la “pacification” de la Côte d’Ivoire, qui devrait intervenir dans les deux mois qui viennent. Ce concept de “pacification”, de nature fondamentalement militaire, me semble plus juste pour décrire la situation actuelle du pays d’Houphouët-Boigny que celui, menteur, de réconciliation. Il nous ramène à l’histoire de ce pays, et à deux périodes qui l’ont fondamentalement structurée.

Au début du vingtième siècle, la première pacification est menée par le gouverneur Gabriel Angoulvant. Après la conquête de la nouvelle possession de l’Empire français, il a engagé la “mise au pas” de ses structures locales de gouvernement, brisant les chefferies indociles, destituant les roitelets revêches, punissant collectivement les ethnies rebelles. Au final, le territoire tout entier s’est soumis à l’occupant, ce qui a rendu possible son exploitation économique dans la plus grande quiétude.


La “seconde pacification” de la Côte d’Ivoire, qui est en partie le sujet de la thèse de l’étudiant Laurent Gbagbo – soutenue en 1979 à l’Université de Pairs VII – est rendue nécessaire par le “désordre” et la “contestation” nés du bouillonnement politique d’avant l’indépendance. Elle se déroule dans les années 1950 et 1960. Le parti de Félix Houphouët-Boigny, le PDCI-RDA, défie l’ordre colonial, de Treichville à Dimbokro. Prenant acte de la force de la répression, Houphouët décide de “composer”. Il s’implique dans la grande opération de nettoyage politique qui vise les “extrémistes” de son propre camp, qui sont éliminés politiquement ou éliminés tout court. Pour empêcher toute compétition politique – et protéger le nouveau pacte franco-ivoirien -, il installe, comme ailleurs en Afrique, un système à parti unique. Comme Angoulvant, il mate les groupes ethniques rebelles, puis a l’intelligence de créer un système rassurant pour tous. Cette pacification terminée, l’exploitation économique néocoloniale peut commencer.

Monday 25 April 2011

La Licorne contre Gbagbo: impensable en Afrique australe

Par Jérémie Ncubé

Une intervention militaire étrangère est un scénario inconcevable en Afrique australe. Même le régime de Robert Mugabe est jugé digne de mansuétude.
Laurent Gbagbo avec Jacob Zuma, envoyé à Abidjan pour tenter de résoudre la crise
Ce qui s'est déroulé en Côte d'Ivoire –à savoir l'installation par la force d'un Président par l'ancienne puissance coloniale– aurait été inimaginable en Afrique australe. Même si leur mansuétude à l'égard des dérives du président zimbabwéen Robert Mugabe leur a valu des critiques, les Etats de cette région ont payé trop cher leur émancipation pour accepter une intervention militaire occidentale.

En Afrique de l'Ouest, aucun gouvernement n'a protesté contre l'intervention militaire française en Côte d'Ivoire, dont l'unique but était de débarquer Laurent Gbagbo pour installer Alassane Ouattara, Président reconnu par la communauté internationale et la Commission électorale indépendante. Les rares qui se sont exprimés, comme le Sénégalais Abdoulaye Wade, ont salué cette opération. Il faut dire que, dès la proclamation de la victoire de Gbagbo par le Conseil constitutionnel le 2 décembre 2010, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait joint sa voix à la France, à l'Union européenne et aux Etats-Unis pour demander au chef de l'Etat ivoirien sortant de quitter le pouvoir. La Cédéao avait même envisagé une intervention militaire régionale qui n'a jamais eu lieu, faute de consensus. L'organisation ouest-africaine a donc laissé à la France, ancienne puissance colonisatrice, le soin de faire le travail à sa place, sous couvert d'une résolution onusienne très largement interprétée.

Enlevé et conduit au Golf hôtel, AFFI Nguessan livré à la bastonnade par Alassane Ouattara

Exaction Des forces pro-ouattara contre l'ex-gouverneur de la BCEAO

Avec d’autres cadres, Pascal Affi N’guessan avait trouvé refuge à l’hôtel pergola, sous protection onusienne pour se soustraire aux brimades des troupes d’Ouattara qui sévissent dans la capitale contre les proches du président Gbagbo. Finalement Alassane Ouattara a décidé que l’ancien premier ministre n’échappe pas à la loi de la bastonnade appliquée à tous les prisonniers du Golf y compris le Président GBAGBO et son épouse Simone. 

Le monde entier a pu voir Michel, son fils, ensanglanté et jean Jacques Béchio, son conseiller spécial sous les coups de pied dans les couloirs de « l’Hôtel-palais ».Désiré Tagro lui y a laissé la vie ! Enlevé vendredi puis conduit au Golf Hôtel pour avoir accordé une interview à des médias, Affi N’guessan a été sévèrement passé à tabac. 

Saturday 23 April 2011

Déclaration du FPI lue par le président Pascal AFFI N'guessan avant son aggression et sa déportation à l'hôtel du Golf

Déclaration du Front Populaire Ivoirien (FPI)   (Le parti du Président Laurent GBAGBO)

Pendant la lecture de cette déclaration, le  Président  du Front Populaire Ivoirien (FPI) l’ex Premier-Ministre Pascal AFFI N’GUESSAN a été battu, enlevé et déporté manu militari à l’Hôtel du Golf (QG d’Alassane OUATTARA).

Déclaration du FPI

La situation sociopolitique dans notre pays a été marquée cette semaine par deux faits majeurs :
·                   Les tentatives des nouvelles autorités pour remettre en marche la machine économique et sociale ;
·                   Le processus de légitimation du nouveau régime à travers le ballet des Présidents et Chefs d’Institutions.

Vivement préoccupés par la persistance de l’insécurité et dans le souci de contribuer à la normalisation rapide de la vie politique, économique et sociale du pays, le Front Populaire Ivoirien (FPI) et La Majorité Présidentielle (LMP), par ma voix, estiment indiqué :
·                   de faire le point de la situation sociopolitique nationale ;
·                   d’analyser le processus de légitimation institutionnelle entrepris par le nouveau régime;
·                   d’évoquer la nécessité d’une solution politique de sortie de crise.

SITUATION SOCIOPOLITIQUE NATIONALE

Presque deux semaines après les douloureux événements du 11 avril 2011, la situation sociopolitique reste marquée par la persistance de l’insécurité et des atteintes aux libertés et aux droits de la personne humaine.

En l’absence des forces régulières de police et de gendarmerie, des combattants armés continuent de sévir dans les différents quartiers d’Abidjan et à l’intérieur du pays. Chaque jour, il est fait écho d’arrestations arbitraires et de détentions abusives sous le prétexte de la recherche de caches d’armes. Les violations de domiciles sont monnaies courantes et les actes de pillages continuent.

Pour échapper aux exactions, voire à la mort, les cadres, militants et sympathisants du FPI et de LMP vivent depuis plus d’un mois dans la clandestinité, la peur et la précarité, séparés de leurs familles, femmes et enfants. Beaucoup d’entre eux ont pris le chemin de l’exil. A ce jour, plus de dix mille exilés sont enregistrés au Ghana, Togo et Bénin. Le sentiment d’insécurité est renforcé à Abidjan en particulier par la poursuite des combats, notamment à Yopougon et à Abobo où entre groupes d’auto-défense, Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et partisans d’Ibrahim Coulibaly dit IB, on ne sait plus qui attaque qui. Le tout est que les populations fuient les quartiers, abandonnant leurs domiciles aux pilleurs. Ces pillages sont d’une telle ampleur et si systématiques qu’ils apparaissent comme une dimension du plan de conquête d’Abidjan.

Dans ce contexte de violence, l’Etat de droit et les libertés sont étouffés. L’arbitraire règne en maître. Les acquis démocratiques de la longue lutte du FPI sont aujourd’hui menacés. "Notre Voie", le quotidien du FPI ne peut paraître ; les bureaux ont été saccagés, le matériel informatique et technique emporté et l’imprimerie d’un coût de près de cinq cent millions *(500 000 000) FCFA incendiée.

L’opposition est réduite au silence. C’est le règne de la pensée unique dans l’audiovisuelle comme dans la presse écrite et une ambiance de dictature s’installe progressivement sur le pays. Elle alimente la peur et la méfiance des uns. Elle encourage les actes d’agression et d’humiliation perpétrés par les autres. Le pays est divisé : entre les vainqueurs du 11 avril et les autres.

Comment combler cette fracture ? Comment rassembler et légitimer les institutions représentatives à même de restaurer la paix et la cohésion nationales?
La guerre et la violence ont montré leurs limites. Malgré le 11 avril 2011, le pays n’a pas retrouvé la paix ; au contraire les positions se sont radicalisées et la fracture sociale s’est élargie ; il n’y a pas de solution militaire à une crise politique. Mais en même temps, il serait illusoire d’espérer résoudre la crise politique par des arrangements entre Chefs d’Institutions.

DE LA LEGITIMATION INSTITUTIONNELLE

Les visites au Chef de l’Etat, du Président de l’Assemblée Nationale d’une part et du Président du Conseil Constitutionnel d’autre part, remettent au goût du jour les questions initiales de la crise post-électorale que sont la question de la légitimité et celle de la légalité. Les aborder aujourd’hui signifie que le 11 avril ne les a pas réglées. Mais les aborder par le biais des institutions est une illusion ; car ces questions sont d’abord politiques c’est-à-dire qu’elles sont en liaison avec les choix et les déterminations du peuple, avant d’être juridiques et institutionnelles.

C’est pourquoi est d’avance vouée à l’échec, toute solution qui chercherait, comme cela semble se dessiner à l’heure actuelle, à faire l’impasse sur l’ouverture de négociations franches et sincères avec les forces politiques et sociales significatives du pays.
Au demeurant, comment le groupe parlementaire FPI peut-il siéger dans la sérénité et participer activement aux débats de l’Assemblée Nationale alors que sa Présidente est emprisonnée pour des motifs politiques et sans que son immunité parlementaire n’ait été levée ?
Comment le Groupe parlementaire peut-il avoir une oreille attentive au discours du Chef de l’Etat alors que Laurent Gbagbo, Fondateur du parti croupit en prison en un lieu inconnu de ses proches et que cette situation divise le pays ?

Comment le Président du Conseil Constitutionnel peut-il justifier et fonder l’investiture de deux Présidents pour la même élection présidentielle ? etc
En définitive, seule une solution politique issue de négociations et d’un consensus de la classe politique peut permettre à notre pays d’éviter le ridicule et de sortir dignement de cette crise politique.  Sortir le pays de la crise exige courage politique et sens élevé de la responsabilité. Faire preuve de courage politique, c’est regarder la vérité en face et reconnaître que le pays est en crise et que cette crise est principalement d’ordre politique.

Faire preuve de responsabilité, c’est reconnaître que depuis la chute du mur de Berlin et dans les pays en développement et en transition démocratique comme le nôtre, il n’y a pas trente-six mille manières de résoudre une crise politique, mais une seule, celle de la négociation et du dialogue politique. Elle exige humilité, hauteur de vue et ouverture d’esprit, sens de l’intérêt national. Elle exige de la patience ; mais elle est durable si la sincérité et la bonne foi animent les différents acteurs.
En l’occurrence, la solution politique de sortie de crise permettra de restaurer la confiance mutuelle, d’assurer la décrispation de l’environnement sociopolitique et de créer les conditions de la paix, de la sécurité, de la réconciliation nationale et de la stabilité politique.

La solution politique de sortie de crise adressera les questions suivantes liées à :
·         L’ordre public et la sécurité des personnes et des biens ;
·         Au désarmement, au retour des militaires dans les casernes, au rapatriement des mercenaires, etc. ;
·         La sécurité physique, juridique et professionnelle des membres des Forces de Sécurité et de Défense (FDS) loyalistes ;
·         L’adoption d’une solution négociée, dans la dynamique de la réconciliation nationale pour mettre fin aux mouvements armés à Yopougon et à Abobo ;
·         La réinstallation des déplacés et le retour des exilés ;
·         Le rétablissement des médias d’Etat et le traitement équitable des différents courants d’opinion ;
·         La restauration des acquis démocratiques ;
·         L’adoption d’une loi d’amnistie pour fermer la grande parenthèse et la crise sociopolitique en Côte d’Ivoire et pour poser les jalons de la réconciliation nationale ;
·         La libération du Président Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers politiques.

CONCLUSION

Terre d’espérance, la Côte d’Ivoire est à genoux, mais elle ne s’est pas encore écroulée. Elle peut et elle doit se relever avec l’engagement de tous ses fils et de toutes ses filles. C’est pourquoi il est impérieux que s’engage ici et maintenant, le dialogue politique et des négociations avec les forces politiques et sociales pour fonder un consensus national pour un nouveau contrat social ; un contrat pour la restauration et pour la réconciliation nationale.
Fait à Abidjan le 21 avril 2011
Pascal AFFI N’GUESSAN
Président du FPI

 NB : 500 000 000 FCFA = 763 000 euros

Thursday 21 April 2011

Tentative de recolonisation de l’Afrique

Par Freddy Mulumba Kabuayi

Les guerres menées par les armées occidentales en Libye et en Côte d’Ivoire inaugurent une nouvelle forme de recolonisation. L’alibi de la démocratie et de la protection des civils offrent à l’Onu et aux Occidentaux la possibilité de poser déjà les jalons de la reconquête de l’Afrique. Pour deux objectifs précis. Le premier : relance de leurs économies par la prédation des richesses africaines de manière à retrouver une légitimité politique perdue auprès de leurs opinions publiques. Le deuxième : contrôle des ressources naturelles rares face à la montée des puissances émergentes.
Pour comprendre le sens des guerres et conflits entretenus en Afrique par le monde occidental, il est indispensable de s’appuyer sur la thèse défendue dans trois ouvrages. Le premier est rédigé par Samir Amin avec un titre prémonitoire : « Sur la Crise, sortir de la crise du capitalisme ou sortir du capitalisme en crise». Les deux autres ouvrages sont de l’auteur français Jacques Attali, « La crise, et après ? » et « Tous ruinés dans dix ans ? Dette publique : la derrière chance ». Que retenir de ces différentes lectures ?

French Coup d'Etat in Ivory Coast





While American media attention this past week focused on the congressional budget deal that kept the federal government functioning, the French, with United Nation’s assistance, were busy shutting down Ivory Coast President Laurent Gbagbo.


It was a coup d’etat

The United Nation's actions were unprecedented in Africa as its peacekeepers took on the role of active aggressors rather than neutral observers. Abidjan residents said they witnessed U.N. helicopter gunships firing on President Gbagbo’s residence.

But it wasn’t the first time U.N. troops resorted to violence under the guise of peacekeeping. Last January, CBN News interviewed victims of a peacekeeper shooting that occurred in the capital city, despite a U.N. mandate to protect civilians, to not harm those they have pledged to protect.
The French reportedly apprehended President Gbagbo and turned him over to his enemies - the New Forces rebels who have spilled the blood of innocents for nearly a decade while fighting federal government control.

The French denied they were involved in Gbagbo’s capture. But if Gbagbo is harmed or murdered by his enemies, the French and United Nations must share in the blame. The French have co-opted the U.N. in this coup and they’ve provided the rebels with the arms they’ve needed to arrest Gbagbo and defeat his army.
The internationally recognized president, Alassane Quatarra, has called on citizens to lay down their weapons. But that is unlikely as his rebel troops reportedly continue to fire on Abidjan residents and loot their homes

For additional analysis of Gbagbo's arrest and the Ivory Coast, watch my discussion with Pat Robertson on the April 12 edition of "The 700 Club."

Saturday 16 April 2011

Sarkozy doit etre jugé par le TPI !


Ramatkal – JSSNews
Un lion est tombé, il s’appelait Gbagbo !
Ce que que vous allez lire ci-dessous est une enquête et une analyse sur les évènements terribles qui on eu lieu en Cote-d’Ivoire, ce pays que l’on considérait, jadis, comme étant un havre de paix et prospère de l’Afrique de l’ouest Mais commençons par le début.
La France, jure qu’elle n’a pris aucune part à l’intervention. Et bien bien ceci est un mensonge éhonté. En effet, dans le journal télévisé de 20H de France 2 du mardi 12 Avril, l’on voit une vidéo amateur d’un combattant des forces “républicaines” qui a filmé l’assaut final. L’instant crucial apparaît lorsque l’on voit madame Gbagbo conduite, et malmenée, par les rebelles, à bord d’une voiture pour la mener à l’hôtel du golf.
Sarkozy, un Genocidaire 
Mais ho, quelle ne fut pas ma surprise de voir, très furtivement et en arrière plan, un “ERC-90 Sagaie” (véhicule blindé muni d’un canon de 90 mm) Français, à l’intérieur de la résidence présidentielle avec le canon pointé vers la porte ! Comment ça ? La France n’est pas entrée à l’intérieur ? Mais alors, que faisait-il là ce blindé ? Nous avons ici la preuve que la France a bel et bien pris part à la chute du Président Bagbo et a donc violée très nettement toutes les conventions internationales !
Ceci n’est pas un néo-colonialisme. Non, c’est le bon vieux colonialisme d’antan, ou les “civilisés” allaient expliquer aux barbares africains comment ces derniers devaient dorénavant vivre. Les puissances coloniales leur imposaient les chefs qui pouvaient les massacrer tant qu’ils étaient de bons collaborateurs. Sarkozy, a violé toutes les règles internationales en soutenant militairement un camps plutôt qu’un autre, sans parler qu’aucune résolution de l’ONU ne demandait de pénétrer à l’intérieur de la résidence afin de chasser Gbagbo. Maintenant, il faut comprendre pourquoi il a fait cela.

GUERRES EN AFRIQUE LES DEUX PECHES CAPITAUX DE BARACK OBAMA

 sanfinna (Journal burkinabe)

S’il est un continent dans lequel les cœurs ont le plus vibré à l’unisson pour Barack Obama tant pour sa campagne d’investiture à la présidentielle américaine des Démocrates que pour celle de son entrée à la Maison Blanche, c’est bien l’Afrique. Comment pouvait-on ne pas être partie prenante de ce miracle en réalisation d’un fils de Kenyan devenant président des Etats-Unis d’Amérique ? Rêve fou qui ne pouvait même pas être imaginé il y a 05 ans de cela ! Et une fois l’impensable réalisé, c’est un véritable tremblement de terre qui a parcouru toute l’échine du continent premier.

 On était tous fiers de cette victoire qui concrétisait, après des siècles de lutte et de la façon le plus magistrale, l’homogénéité de la race humaine. Pour sûr, les choses allaient changer dans la conduite des USA, des affaires du monde. Et par la force de ses gènes, Barack Obama ne pouvait pas oublier l’Afrique. Comme de juste, ses deux voyages en Egypte et au Ghana ont été des grands moments de confirmation de sa promesse d’apporter plus de solidarité, plus de justice, de démocratie en Afrique. Mais hélas, Barack Obama, sans crier gare, déviera à mi-parcours de cette lancée de façon si violente qu’il a définitivement créé une fracture dans les sentiments qui lui étaient acquis sur le continent.

Reprisals Rock Ivory Coast after Gbagbo Deposed



By cbn news

New reports from the Ivory Coast indicate that military forces loyal to President Alassane Ouattara are carrying out reprisal attacks against supporters of former President Laurent Gbagbo.

Parishioners are reporting the kidnappings of dozens of young men in San Pedro, a Catholic priest in the cocoa-exporting port city in southwestern Ivory Coast said. The priest asked not to be named, explaining: "We are all in danger."

"Every day the peacekeepers are collecting and burying bodies," he said. "There is lots of dense bush here. Who knows how many bodies there are."

An Associated Press reporter witnessed Ouattara's troops beating a man for not giving them the right answers. The man turned up dead a few minutes later.

Another reporter also saw pro-Ouattara soldiers pull five men from a minibus and drag them into some thick brush at a road block.

A woman at the cathedral who was too scared to give her name said her neighbor, the headmaster of the Catholic primary school, was killed Monday night at his home because he belonged the wrong tribe.

"We have a very toxic and explosive mix here of political, ethnic, religious, and land rivalry," the priest said. "The recent tumultuous events have brought long-simmering conflicts to a head. Who knows where this will end."

No one knows how many people have been killed. A week ago when the United Nations was reporting more than 400 deaths throughout the country, the International Federation of the Red Cross Society said thousands had been killed and wounded.

The U.N. is launching an investigation.

The Wars African Countries Should Be Fighting


 By Adeola Aderounmu

Each country in Africa needs to fight one more war. I am not talking about civil wars. We will not fight any more civil war if each African country raises her nationalists above impostors and fight the common enemy once and for all. The common enemy in Africa is the Imperialists which are usually in most case the remnant or debris of colonial rule.

Politicians from L.Gbagbo political party being brutally abused by pro-ouattara forces
Several African countries are independent only on paper but never in reality. In both political and economic terms, several countries in Africa remain under the imperial reign of countries like France, Britain, Italy, and the US and so on. African nationalists who have stood up to challenge the situation have been murdered by these wicked countries who usually call themselves the International Community.

Those of us who are not afraid of death, because we realized that it is the necessary end for all men, must continue to restate the obvious. All the useless western countries must get out of Africa, and this dream will come true one day whether anyone likes it or not.
Ivory Coast, Libya, Nigeria, Cameroon, Burkina Faso and the rest countries in Africa will exist beyond Obama, Cameron, and even the war criminal Sarkozy.

Ivoirians should raise their heads high and tell the world what France is doing in Ivory Coast. Before the latest massacre orchestrated by Sarkozy and Ouattara France had its grip on the economic fortunes of Ivory Coast. France steals the economic resources of this country and this is the main reason why Sarkozy cannot let Ivory Coast be.

Ivory-Coast Presidential palace  after  by pro-ouattara forces visit
The war crimes committed by both Sarkozy and Ouattara are only partially related to the electoral dispute in Ivory Coast. The point is that Ivory Coast is not yet an independent country. If it was France would have removed all his bases, troops and institutions from Ivory Coast. Again the truth is the French never left.

For several years Nigerians believed that the British influenced the political situation in Nigeria. They still do. It appears that the present ruler in Nigeria tilted more to the US than Britain. Who knows? He is probably not comfortable in being aligned with the imperialists that has always supported everything and anything from the north. Time will tell.

Africa and Africans cannot afford to remain cowards. African countries are still in slavery. The independences have not been won. As a result even China has infiltrated Africa to continue the story of economic slavery. The nightmares of African countries have now been extended.

Ivory-Coast Presidential palace  after  by pro-ouattara forces visit 
History books and folklores abound of the deaths of our heroes and nationalists. They kill us and they walk free because a few among us are so stupid and short-sighted they don’t see the need to stop the slavery and foolery that our great-grand parents fell for.

I know that one day, in my life time, or long when I’m gone through whatever means, a generation will rise up to re-establish the sovereignty of the African nations or countries. We can definitely not continue this way.

Our nationalists are not perfect people and they do make mistakes like Gbagbo for example. But to replace them with murderers/ puppets like Ouattara is a negation of the struggles of our heroes past and present.

The dictators in Africa and other parts of the world that continue to follow or listen to the imperialists are enjoying their evil reigns while those who tried to break free are removed by force.

Politicians from L.Gbagbo political party being brutally abused by pro-ouattara forces
When MKO Abiola won elections in Nigeria in 1993 he was denied his mandate and no one came to his rescue because he made demands that the International community must pay for slavery and misrule. He died in a Nigerian prison under the watch of Americans sent by Bill Clinton.

Those who want Africa to be free are murdered on African soil by the imperialists and their agents. Some of us will be targeted far from our motherland. Death is the end of all men but slavery is a crime against humanity.

Africans must fight this last war, the one that will use FORCE to send all the colonialists and imperialist packing out of Africa. If I was an African leader today, I would sponsor everything within my power including diplomacy and force to send French packing out of Ivory Coast. We can start from there and start to solve our problems by ourselves. We are not fools. We have only been set-up against one another by these external forces with bases on our soil.

Ivory Coast needs to be granted independence and we can start by ordering Sarkozy and France out of Africa.