Par
Marie – titre : http://abidjanpasnet.blogspot.co.uk/
La Francafrique
De
toutes les mesures avancées par François
Hollande, « la fin de la françafrique » est assurément la plus attendue par les
africains. D’Alger au Cap en passant par Ouagadougou, la « nouvelle politique africaine de la France » irradie toutes les capitales
et ne laisse personne indifférent.
Annoncée pourtant comme une simple « ni ingérence, ni indifférence »,
elle est à l’origine de toutes sortes de conjectures et de fantasmes qui alimentent et formatent les opinions publiques en
plusieurs tranches.
La Première
tranche
Première
tranche: celle qui regroupe ceux qui, à
la limite de la gueule de bois politique, soutiennent qu’ « un changement de président en France
ne peut rien apporter de bon à l’Afrique ». Ils considèrent en outre qu’ « en
politique on ne résout pas les
problèmes, on les déplace ».Bourrés de certitudes, ces savants de la politique
préfèrent s’enfermer dans une dialectique de l’état stationnaire du monde conçu comme un système clos, sans
aucun rapport dynamique entre ses différentes parties. Ceux-là confondent
idéologie et politique et, prennent les africains pour des sots.
La Deuxième
tranche
A
l’opposé de la première, une deuxième tranche regroupe ceux qui rejettent de
toutes leurs forces tout respect d’un engagement ou de la parole donnée en
politique. Ils déclarent pudiquement qu’
« en politique les promesses n’engagent que ceux qui y croient » et ont comme
postulat que « la stabilité, entendez l’absence d’alternance ou de changement
est la règle d’or de l’exercice du pouvoir ». Ces narcissiques ne conçoivent le
monde que par rapport à eux-mêmes. On y aura reconnu la grande famille des partisans du statu quo et de l’immobilisme, avec à leur tête le «
syndicat des présidents-fondateurs ».
Ceux-ci redoutent que François Hollande
tienne sa promesse de mettre fin à la « françafrique » et, prennent les africains pour des engourdis.
La troisième
tranche
Un
dernier tiers regroupe tous ceux qui, par principe, considèrent la vie comme un
challenge et font confiance aux autres
parce qu’ils ont confiance en eux-mêmes. Ils conçoivent l’état du monde
comme un système ouvert et perfectible dont toutes les parties sont en
relation et, admettent des chances de réussite et des risques d’échec dans
toute entreprise humaine et donc
politique. Plaçant l’homme au-dessus de tout, ces femmes et ses hommes
souhaitent de tout cœur que François
Hollande réussisse à mettre fin à la « françafrique » et à ses réseaux mafieux,
et assainisse la coopération franco-africaine
en mettant en route de véritables relations « gagnant-gagnant » entre la
France et l’Afrique. Ces femmes et ses hommes
savent que les africains ne sont ni des sots ni des engourdis.
Ces
femmes et ses hommes se souviennent que sous le quinquennat passé, le
prédécesseur de François Hollande avec la brutalité, la déloyauté et l’irresponsabilité qui lui sont siennes,
avait réussi à entraîner la communauté internationale à travers le Conseil de sécurité dans des aventures
dont l’Afrique souffre aujourd’hui des graves conséquences. Ceci a en partie
été rendu possible en raison de la confiance généralement accordée aux
politiques français pour leur
connaissance supposée de l’Afrique. Or, dans une Afrique qui change
rapidement et des populations africaines
qui aspirent fortement à une démocratie
intégrale dont ils attendent les bienfaits
en termes de développement, les
dirigeants politiques, qui ont bien intégré la psychologie des
occidentaux, font toujours des élections la fin qui justifie tous les
moyens.
C’est la raison pour laquelle le « Club HOP » (Hollande Président) qui
se veut une force de proposition pour une vraie politique africaine de la
France respectueuse des intérêts des parties, souhaite qu’au préalable une
évaluation de la situation et un état des lieux soit effectués. Une telle
démarche aurait à notre sens l’avantage de prévenir la nouvelle politique africaine de la France d’un risque
majeur, à savoir renforcer des syndicats de dirigeants et, du même coup atteindre l’Union Africaine et
la CEDEAO des peuples. N’est-ce pas
après tout, la justification et
la seule finalité qui vaillent en matière de coopération interne?
Source :
sanfinna.com
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