Monday 28 March 2011

Souveraineté : Le Ministre Blé Goudé, force la Cote d’Ivoire à battre monnaie.


Par Gohou Danon

La crise continue et risque d’être longue. Les medias occidentaux et singulièrement français nous servent la peur d’une guerre civile au quotidien. Sur le terrain nous sommes convaincus que les choses ont une autre couleur. La gravité de la situation est confirmée par BBC (la radiotélévision anglaise) qui souligne en substance que de jeunes activistes répondaient à l’appel de Blé Goudé Charles. La presse ivoirienne était plus explicite quand elle annonce que ce sont plus de 10 000 jeunes qui ont répondu à l’appel historique du ministre Blé Goudé Charles. Nous sommes donc heureux d’écrire ces lignes pour deux raisons fondamentales. Premièrement, face aux états voisin qui s’agitent pour détruire la Cote d’Ivoire, il était temps pour les ivoiriens de considérer la situation  à sa juste valeur.


Cet appel du ministre de l’emploi est donc salutaire dans la mesure où l’appui de l’ONU et des forces françaises à la rébellion nécessitait le rétablissement rapide du rapport de force sur le terrain du  moins en hommes. Le deuxième élément qui mérite d’être mentionné et qui fait l’objet de notre réflexion est tout naturellement la création d’emploi supplémentaires et son implication pour le gouvernement du professeur Aké N’GBO.

À notre connaissance c’est la première fois dans l’histoire de l’Afrique noire francophone qu’un état crée ou projette de créer environ 10 000 emplois dans un délai aussi court. Au-delà du volet militaire, le ministre de l’emploi vient de confirmer sa position en termes de théorie économique en  penchant pour le Keynésianisme qui prône entre autre une intervention de l’État afin de remettre l’économie sur les rails de la croissance. En effet, la théorie du lasser aller dite néoclassique estime que dans toute économie monétaire le niveau de plein emploi est un état d’équilibre naturel. En d’autres termes, la compétition à long termes établie le plein emploi.

À l’oppose de cette théorie, John M. Keynes, argumente plutôt que c’est le niveau de sous-emploi qui représente l’état naturel de l’économie à moins d’une intervention des autorités gouvernementales. La question qui s’impose est celle des ressources dont dispose l’État de Cote d’Ivoire pour respecter ses engagements nouveaux. C’est un secret de polichinelle que le pays est sous les feux de la France et des Etats-Unis et que le système bancaire connait des troubles sans précédent. Pire Abidjan ne peut plus espérer un apport de billets de banque depuis chaminiere (France). L’État de côte d’Ivoire est donc plus que jamais le dos au mur car d’une part le pays connait une chute de sa recette fiscale et d’autre part n’a pas la possibilité de faire appel aux marchés financiers pour ses emprunts. C’est ici que nus rappelons encore une fois qu’État n’est pas une entreprise, ni un ménage quelconque. Cela dit un État ne connait pas de faillite. Derrière cette idée se cache l’idée qu’État ne compte jamais ni sur les taxes ni sur les emprunts pour financer son économie. L’engagement de 10 000 nouveaux militaire exigera au moins 1 milliards de franc CFA par mois.

Nous savons tous sauf erreur que ce déficit n’a pas été comptabilisé au budget. Le gouvernement est donc contraint soit de solliciter un pays ami pour régler cette question où le plus difficile en ce moment, solliciter sa planche à billets. Cela dit, le ministre Blé Goudé vient de forcer le gouvernement légitime du professeur Aké N’GBO  à battre monnaie. De toute façon le pays y est oblige et le plus tôt serait le mieux.


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