Tuesday 13 November 2012

les étrangers attaquent les forêts du Nord


 par Shlomit

Touba: conflit foncier entre Peuhls et Mahou – Vive tension à Koro

Vive tension hier à Koro. Selon des habitants de ce chef-lieu de département, dans la région du Bafing, la gendarmerie de Touba y est intervenue dans le cadre d’un conflit foncier.

«Des éléments des forces de l’ordre sont chez le chef du village. Plusieurs autres éléments armés ont pénétré la brousse, à la recherche des jeunes», a témoigné Mamadou Bakayoko joint par téléphone. La descente de la marée-chaussée aurait été autorisée par le préfet du département, Ibrahim Cissé. Il reprocherait aux autochtones de chasser les étrangers de leurs forêts.


«Nous avons décidé de chasser les étrangers qui sont venus s’installer dans nos forêts, sans autorisation. Nous voulons qu’ils passent par des voies régulières avant d’occuper les terres. Nous avons des coutumes et nous voulons qu’elles soient respectées. Mais nous sommes surpris de la position du préfet, qui demande qu’on laisse ces personnes tranquilles», assume Kassoum Bakayoko, chef de village de Koro.

«Le préfet nous a dit clairement qu’il est en mission pour le président de la République. Le gouverneur nous donne l’impression que c’est Alassane Ouattara et le ministre Hamed Bakayoko qui lui ont donné l’ordre de favoriser l’occupation anarchique des burkinabè dans nos forêt», fulmine Amara Bakayoko, président de la jeunesse de Koro. Mamadou Keïta, président des ressortissants des pays de la Cedeao dans le Bafing, confirme la présence des gendarmes à Koro. «La tension est vive. Les populations autochtones ont dévasté les jeunes plantations des étrangers de la Cedeao. C’est très inquiétant et je veux qu’on s’asseye pour discuter», alerte-t-il.

Joint également au téléphone, le préfet Ibrahim Cissé s’est refusé à tout commentaire. «Je n’ai pas d’explication à donner à un journaliste. D’ailleurs, qu’est-ce qui prouve que vous êtes journaliste ? L’autorité n’a pas à se justifier sur une décision à des journalistes», a-t-il répondu. Ce n’est pas la première fois qu’autochtones et allogènes sont à couteaux tirés. Le pire pourrait arriver si rien n’est fait.

 Source : http://re.ivoire-blog.com

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