Monday, 24 October 2011

Assassinat de Kadhafi par l’Otan : L’Occident jubile, l’Afrique humiliée

par Germain Séhoué 

Le 20 octobre 2011. Ce jour sera une date des plus inoubliables dans les annales des relations internationales. L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), l’instrument de feu de l’Occident, est parvenue à sa fin en réussissant à faire tuer le Guide libyen Mouammar Kadhafi. Et la France a revendiqué sans le dire clairement «cet exploit». Car M. Gérard Longuet, ministre français de la Défense, a précisé dès ce jeudi soir “qu'un avion français avait stoppé la progression du convoi” du Guide. Mais l’explosion de joie des dirigeants occidentaux et leur scène de jubilation relative à cette mort atroce d’un dirigeant politique africain, montrent combien face à leurs intérêts, la morale n’a pas sa place. On avait vu, dès la chute de Tripoli, l’empressement des puissances occidentales, avec à leur tête l’éternelle France, engagées dans la traque contre le Guide de la révolution libyenne, à se partager le pétrole du pays. Sur le dossier libyen, l’Occident a littéralement humilié l’Afrique, montrant l’insignifiance de l’Union africaine (Ua) et le peu de considération qu’il lui voue. 

Saturday, 22 October 2011

HOMMAGE : MON COLONEL JE TE PLEURE

HEROS AFRICAIN - BRAVO MON COLONEL!

La mort de Kadhafi : « L’Afrique pleure, Sarkozy rit »



Kadhafi est mort ? Peut-être. L’Afrique est morte ? La Grande Afrique, une et indivisible ? Sûrement ! Elle s'en est allée en ce triste jour du 21 octobre 2011, avec le seul qui la portait sur son coeur, dans ses tripes ! Elle s'en est allée avec celui-là, digne fils de son peuple qui suppliait les chefs d'Etats larbins de construire une grande armée africaine, une grande industrie africaine, de s'unir pour être plus forts devant les autres grands groupes du monde. Et je pense que jamais, la tristesse ne m'avait autant habitée.


Pour moi qui l'ai connu, qui l'ai soutenu dans différents sommets où il essayait de raisonner ses pairs sur la nécessité de bâtir cette Afrique pour le bienfait des générations futures. Je me souviens des sourires hypocrites et goguenards de ces lâches, ces contremaîtres qui se disent Présidents tournant en rond, renvoyant en permanence à demain, l'urgence… Parce que leurs Maîtres leur avaient demandé de ne pas accepter l'idée cette Afrique unie et lumineuse, riche et fière, cette Afrique tout en rêve splendide kadhafiste.

Etre un Chef D'Etat AFRICAIN : UNE VERITABLE MALEDICTION !

Calixthe Beyala

Etre un Chef d'Etat en Afrique, n'est point une sinécure, à moins d'être un homme sans cœur, un ectoplasme sans âme, une coquille décorative, une plante en plastique pour donner l'impression à un environnement misérable que tout n'est pas si mal dans un monde odieux ! Oui, être un dirigeant Africain est une malédiction. C'est pactiser avec le diable et ses cornes. C'est brader la joie de vivre de son peuple pour un plateau de feuilles de vignes desséchées ! C'est tout, sauf une charge intéressante, un déshonneur pour le devenir de ceux qui porteront votre nom maudit pour des siècles!

C'est tout, c'est rien, sauf à se satisfaire des voitures climatisées, de jolies maisons frigorifiques, tandis que croupissent dans la misère les quatre-vingt-dix-neuf pour cent du reste de la population. Etre un Président Africain est une mauditation ; c'est accepter d'écraser les siens avec la bénédiction des autres ; c'est être un caca-chien, un caca-poule et accepter la tête baissée, l'échine à ras terre d'être traité de dictateur, de spoliateur, d'être charrié et moqué par ceux-là même qui vous ont nommé à travers des élections truquées, des coups d'états masqués en élection, des vrais fausses révolution à la Libyenne. Finalement, être un chef Africain, c'est devenir ce que je ne souhaite pas à mes pires ennemis !

Obama, le fils de l'Afrique, s'accapare les joyaux du continent



Par John Pilger

Le 14 Octobre, le président Obama a annoncé que les Etats-Unis allaient envoyer des forces spéciales américaines en Ouganda pour prendre part à la guerre civile. Dans les mois à venir, des troupes de combat américaines vont être envoyées au sud-Soudan, au Congo et en Centrafrique. Elles n'engageront le combat qu'en cas de "légitime défense" a dit Obama de manière satirique. Avec la Libye tombée dans l'escarcelle, une invasion américaine du continent africain prend forme.

La décision d'Obama est décrite par la presse comme étant "hautement inhabituelle" et "surprenante" et même "bizarre". Il n'en n'est rien. Ceci n'est que la logique de la politique américaine depuis 1945. Prenez le Vietnam. La priorité était d'arrêter l'influence de la Chine, un rival impérialiste et "protéger" l'Indonésie, que le président Nixon appela "le plus gros magot en ressources naturelles de la région.. La plus grande des récompenses". Le Vietnam était simplement sur le chemin et le massacre de plus de trois millions de Vietnamiens, la dévastation et l'empoisonnement de leur pays étaient le prix de la réalisation des objectifs de l'Amérique. Comme toutes les invasions américains suivantes, un sentier de sang qui s'étend de l'Amérique latine à l'Afghanistan en passant par l'Irak, le leitmotiv était toujours la "légitime défense" ou "la cause humanitaire", des mots vidés depuis longtemps de leur sens propre.

Hommage: Le lynchage de Mouammar Kadhafi

par Thierry Meyssan

Jeudi 20 octobre 2011, vers 13 h 30 GMT, le Conseil national de transition libyen a annoncé la mort de Mouammar el-Kadhafi. Bien que confus, les premiers éléments laissent à penser qu’un convoi de voitures a tenté de quitter Syrte assiégée et a été bloqué et partiellement détruit par un bombardement de l’OTAN. Des survivants se seraient mis à l’abri dans des canalisations. M. Kadhafi, blessé, aurait été fait prisonnier par la brigade Tigre de la tribu des Misrata qui l’aurait lynché.

Le corps du « Guide » de la Grande Jamahiriya arabe socialiste n’a pas été conservé dans sa ville natale de Syrte, ni transporté à Tripoli, mais acheminé comme trophée par les Misrata dans la ville éponyme.

Thursday, 13 October 2011

Liberia : Prix Nobel 2011 comme tentative de changer les résultats d’une élection

Par Jean-Paul Pougala

L’octroi du prix nobel de la paix 2011 servait-il à tenter de changer le résultat d’une élection présidentielle au Libéria?

C’était connu que les Occidentaux, (récemment re-baptisés en « Communauté Internationale ») aiment installer au pouvoir en Afrique les hommes et femmes des plus médiocres. Mais qu’ils soient prêts à tout faire pour les maintenir au pouvoir jusqu’à leur octroyer un Prix Nobel, relève d’une originalité des plus macabres que mêmes le cerveau tordu des plus cyniques ne pouvait imaginer comme simple hypothèse. C’est pourtant arrivé. C’est ce que la soit disant « communauté Internationale » va inventer pour améliorer les performances de leur candidate dans les élections présidentielles au Libéria, lui offrant un Prix Nobel de la Paix à 4 jours seulement du scrutin. En Occident, le ridicule ne tue plus.

Tuesday, 11 October 2011

En Côte d’Ivoire Alassane Ouattara à l’heure de l’auto-évaluation

Par Boubacar Sanso Barry pour GuineeConakry.info


S’il ne l’avait pas déjà promis au début du mois de juin dernier, on aurait dit qu’Alassane Ouattara, s’est inspiré de son homologue sénégalais, Me Abdoulaye Wade. En effet, comme ce dernier il y a quelques jours, le président ivoirien vient d’organiser un séminaire de son gouvernement, pour le bilan de ses trois premiers mois. Une innovation dans ce pays, pour lequel une latente et insidieuse crise socio-politique avait fini par ériger l’opacité dans la gestion de la chose publique en règle. Bien que la dimension communication ne soit jamais loin de ce genre d’opérations, de nombreux observateurs estiment, que c’est un exemple qui peut tendre à ancrer la culture du compte-rendu qui est loin de relever du bon sens dans les administrations africaines…

La CPI arrive, Soro sue à grosses gouttes

Par Benjamin Silué pour le nouveau courier

La Cour pénale internationale (Cpi) a été appelée de tous leurs vœux par les autorités ivoiriennes à venir enquêter en Côte d’Ivoire, croyant voir uniquement le camp Gbagbo inquiété. Mais le champ d’action défini des enquêtes fait trembler  le camp Ouattara, Guillaume Soro en tête.

La période de la crise-postélectorale et les événements douloureux de septembre 2002, consécutifs à l’attaque meurtrière de la République par les rebelles du Mpci conduits par Guillaume Soro, pourraient être pris en compte dans les enquêtes de la Cour pénale internationale en Côte d’Ivoire. Ce qui n’est pas fait pour plaire au camp des «vainqueur»’ qui voient tout ses plans chamboulés. Certainement réconfortés par leurs mentors français qui ont fait des pieds et des mains pour obtenir l’autorisation d’enquêter de la justice internationale, les autorités ivoiriennes, depuis le sommet de l’exécutif, ont entrepris une campagne de diabolisation du président Gbagbo, responsable à leur sens du massacre de 3000 personnes pendant la crise post-électorale. Ouattara, Bédié, Gnénéma, Soro… chacun y va de son «Gbagbo sera jugé par la Cpi». Mais une fois la décision d’ouvrir les enquêtes tombée, c’est le branle-bas dans le camp Ouattara.

La CPI est divisée sur la Côte d'Ivoire - Michel Galy



La  Cour  Pénal International  (Interafricaine  pour  certain)  ne s’occupe que de condamner et emprisonner  des africains ….

Monday, 10 October 2011

LA COTE D’IVOIRE DES VAINQUEURS

Par DJANWE Honorat

«Il n’y a pas de victoire qui soit définitive» disait Akoun Laurent lors de la première Assemblée Générale post-guerre de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien. En réponse le nouveau prince éburnéen et sa cour diraient: «on s’en fout. La France est la ».

De plusieurs tentatives de coups d’état –depuis 2000 dont la dernière s’est muée en rébellion– à la guerre sauvage livrée, avec en première ligne la France Sarkozienne, en passant par une tentative honteuse de déplanification institutionnelle –les accords de Marcoussis – et un refus de se soumettre à la vérité des urnes – approuvé et soutenu par l’ONU–, la quête du «graal» fut longue. L’investiture du fief ivoirien par le Seigneur –Sarkozy 1er –, le 11 Avril a donc valeur de «sésame» pour l’accès aux «plaisirs» qu’offre le paradis ivoirien. Et dans la foulée, les sillons du programme de gouvernement –le vrai–seront tracés. Ce programme se décline en plusieurs aspects dont les plus importants eu égard à l’empressement et à la débauche d’énergie avec laquelle ils sont exécutés sont:

Gbagbo: l’hypocrisie qui ne dit mot

Par Fabien D’Almeida

Personne dans le camp LMP n’ose le dire publiquement mais le malaise n’en est pas moins présent. La défense légale de Laurent Gbagbo, aussi experte qu’elle puisse être, est principalement constituée de quatre avocats – Jacques Vergès, Roland Dumas, Marcel Ceccaldi et Emmanuel Altit – qui ont en commun au moins deux choses: ils sont de race blanche et de nationalité française.
Et alors? Simple détail? Pure coïncidence? Pas si vite. Le choix de cette équipe n’est pas aussi anodin qu’il en a l’air et amène même à se poser certaines questions d’ordre stratégique et géopolitique.

En effet, l’adage courant rappelle que c’est au pied du mur que l’on voit le maçon. Appliqué au camp Gbagbo, le pied du mur est l’arène politique nationale dans laquelle il dénonce, depuis plus d’une décennie, l’ingérence de la France officielle dans les affaires politiques ivoiriennes. Il est évident que cette dénonciation se justifie depuis le 19 septembre 2002 et encore plus depuis le 11 avril 2011. Mais les actes posés sur le terrain juridique sont-ils conformes aux intentions affichées?

Tuesday, 4 October 2011

Pourquoi Ouattara et Soro risquent la CPI

Par Michel Galy

Après l’intervention militaire d’Abidjan en avril dernier, l’Onuci, et au-delà le système des Nations unies, ont renoué avec leur pire travers : ainsi l’Histoire rappelle que l’action du contingent international au Congo a été, en 1960, extrêmement ambigu, notamment en se faisant le relais des intérêts américanos belges, et contribuant à créer la situation qui a livré Patrice Lumumba à ses bourreaux. Poussant à des élections mal préparées et sans désarmement des rebelles (l’ONUCI a tenu sous le boisseau un rapport interne qui dès fin 2010 dénonçait cette situation), le représentant du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, M. Choi, a fait plus : proclamant dans une séquence bien réglée par les ambassadeurs de France et des Etats-Unis M. Ouattara élu (au lieu de certifier l’élection comme le prévoyaient les accords de Ouagadougou) depuis son quartier général du Golf, il a monté une sanglante opération militaire pour renverser le régime de Laurent Gbagbo sous les bombes.

Monday, 3 October 2011

L’émergence au galop


Par Jean-David K. N'Da 


Faut-il croire les dirigeants ivoiriens quand ils ambitionnent de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020? L’idée est séduisante et la communication encore plus alléchante mais, dans le fond, est-ce vraiment envisageable? L’analyse suivante étudie la question en analysant les contraintes et les conditions de l’émergence.

Le terme “pays émergent” est né de la volonté de qualifier l’essor fulgurant des pays que l’on disait hier “en voie de développement”, qui sont arrivés, dans un laps de temps relativement court, à poster des taux de croissance comparables à ceux des pays développés. Ces pays – notamment la Chine, l’Inde, le Brésil, le Mexique, l’Indonésie, le Chili etc. – sont souvent cités comme étant ceux où les Etats ont réussi à engager des réformes structurelles efficaces qui ont résulté en une industrialisation notable de leurs économies et en l’accroissement qualitatif de leur niveau de vie.

Saturday, 1 October 2011

PROJET DU «PONT HENRI KONAN BEDIE», UN EXEMPLE DE GUERRE ECONOMIQUE CONTRE LES PAUVRES ET LES PAYS EMERGENTS

Le Pont Henri Konan Bédié dont la première pierre a été posée à Abidjan le mercredi 7 septembre 2011, à grand renfort de publicité, est un projet initialement connu sous le nom de Pont Riviera-Marcory, dans le cadre «des 12 travaux de l'Eléphant d'Afrique» du régime du Président Bédié déjà en 1996. En1996 donc, pour cet important projet, la maîtrise d'oeuvre est confiée au Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement (BNETD) dirigé à l'époque par THIAM Tidiane. Monsieur Thiam désigne alors son ingénieur, le plus expérimenté de ce secteur, pour la conduite technique du projet.

Régime Ouattara, vers une fin irréversible

Par Marc Micaël

Hamed Bakayoko, ministre de l’intérieur d’Alassane Ouattara était récemment en visite au Ghana. Une visite de travail au cours de laquelle il a rencontré les exilés ivoiriens vivants dans ce pays. Les propos qu’il leur a tenus, lors de cette rencontre, ont fait la une des journaux proches du pouvoir, qui s’en sont donnés à cœur joie : « Arrêtez de rêver à des coups d`Etat » ou encore: « Aucune magie ne peut faire revenir Gbagbo au pouvoir ». Dans cette Côte d’Ivoire, version Alassane Ouattara, il est récurent de voir des ministres de la république étaler leurs carences politique sur la place publique: des bourdes Mme Kandia Camara, en passant par les dérives verbales de Koffi Koffi Paul, la liste de carences, vient de s’enrichir de celle du sieur Hamed Bakayoko.