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(Durée: 16 minutes). Pour écouter l'entretien cliquez sur le bouton lecture:
«L'opinion est très formatée. À Abidjan, vous avez deux camps et une presse très plurielle et vous entendez deux sons de cloche. À Paris, on n'en entend qu’un, il y a une uniformisation très curieuse des médias, une sorte de formatage de l'opinion publique. En effet, à Abidjan, Alassane Ouattara et Guillaume Soro sont enfermés à l'Hôtel du Golf et ils sont extrêmement isolés. À l'international, vous avez l'image inverse… C'est un véritable contraste sur le plan médiatique».
«Il y a des médias qui sont quand même aux ordres, comme France 24 au Radio France Internationale, qui dépendent du Quai d'Orsay et donc un peu de l'Élysée. Il y a des groupes minoritaires au sein de ces médias qui m'appellent et qui me disent qu'ils ne peuvent pas parler, mais cela ne les empêche pas de penser. À côté, il y a une image dominante, c'est lié à cet effet miroir entre la France et la Côte d'Ivoire, et cela devient plutôt malsain cinquante ans après l'indépendance».
« Il n'y a pas une distribution d'enveloppes qui fait que les journalistes seraient à la solde d’Alassane Ouattara, mais il y a une opinion tellement dominante qu'il devient très difficile d'aller à l'encontre et surtout un manque de recul. J'étais à Abidjan avec un certain nombre de journalistes, au moment du second tour, et, depuis 2002, la rébellion était très ouverte à l'égard des médias étrangers. Ce sont les hélicoptères de l’ONUCI qui toute la journée transportent les journalistes à l'Hôtel du Golf pour interviewer Guillaume Soro, qui en remet sur l'intervention militaire en ce moment, et qui s'appuie très directement sur les médias internationaux. En sens inverse, il y a une sorte de minimisation du rôle de la presse internationale par le gouvernement de Laurent Gbagbo, avec cette thèse sous-jacente, que lorsque l'on a une position juste, cela suffit, les médias suivront… »
Pour compléter votre analyse:
Une analyse de Michel Galy pour "Culture et Conflits" Politologie d’une rébellion. Une « gouvernance par la violence » au Nord de la Côte d’Ivoire ?
TRES BONNE ANALYSE!
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