Friday, 22 July 2011

Jeu d'échec de la mort: Ouattara face à Dieu


Par Hassane Magued


"on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un Homme aura semé, il le récoltera".

Ce n’est pas pour vous maudire mon cher OUATTARA que je dis cela. Cette expression ne vient pas de moi. C’est Dieu lui-même qui parle ainsi dans un livre qu’Il a fait écrire et qui s’appelle la Bible. J’en parle parce qu’aujourd’hui, comme tous peuvent le constater, vous êtes face à Dieu, dans le jeu d’échec de la mort que vous avez engagé en Côte d’Ivoire. Alors permettez-moi d’examiner les différents pions que chacune des parties a pu déjà pousser afin de permettre aux combattants de la Révolution Permanente d’entrevoir la suite des événements.
Dans ce jeu d’échec à très haut risque, votre première pièce a avoir été poussée sur l’échiquier, est l’offensive militaire lancée contre GBAGBO Laurent par vos bandits en armes aidés de la France et ses alliés alors que l’Afrique digne vous appelait à un règlement politique de la crise post électorale née de vos tendances à vouloir contourner la loi partout et en toutes circonstances. Lorsque vous avez poussé cette pièce qui a fait environ 4000 morts, Dieu a poussé la pièce de l’endurcissement de votre cœur. Sans foi ni loi, vous avez mordu à l’hameçon. Plus de 260 comptes bancaires des cadres pro-GBAGBO, gelés. A raison de 10 personnes à charge en moyenne par famille, je dirai par cadre concerné, cela donne 2600 personnes privées de revenus et de moyens de subsistance.


A cela, vous ajoutez des dizaines de mandats d’arrêts internationaux ; la déportation dans le Nord de la Côte d’Ivoire, de plusieurs hauts cadres décrétés pro-GBAGBO à qui vous faites infliger un traitement des plus dégradants. Après quoi, vous vous dressez contre vos propres chefs de guerre de peur qu’ils vous fassent le coup subi par un certain Daddys Camara. En le faisant, vous les frustrez et les dressez en retour contre vous. Du coup, la réconciliation nécessaire des Ivoiriens perd tout son sens et la colère enfle chaque jour contre vous. Mais vous êtes un joueur téméraire qui n’a aucune crainte de l’adversaire Dieu. Alors vous poussez d’autres pièces de manière encore plus osée.

Votre seconde pièce qui a tout l’air d’être le coup du maître, c’est l’humiliation de l’armée régulière de Côte d’Ivoire. Salaire payés main à main ; baux d’habitation impayés ; privation de moyens militaires pour accomplir le travail régalien de Police et de défense nationale; transformation d’anciens détenus des prisons en forces armées régulières exerçant le commandement militaire sur les Forces armées régulières. Devant cette tactique d’une redoutabilité certaine, Dieu pousse une petite pièce : le refus d’allégeance. Du coup vos cheveux se dressent et la frayeur vous envahit. Vous sentez et soupçonnez des velléités insurrectionnelles partout. Mais vous êtes dans un jeu d’échec où vous avez décidé de défier l’Inventeur du jeu. Alors courage !

Et vous en avez du courage ! Vous poussez la pièce du bouclage des frontières Ouest et des accords de coopération et de domination colonialiste française. Chose très raisonnable d’ailleurs. C’est un coup de génie que vous avez placé là. Mais attention, Dieu n’y va non plus avec le dos de la cuillère. Il vous place la pièce du repli tactique du Commandant Abéhi et de ses amis qui ont infligé de très lourdes pertes à votre coalition internationale anti-GBAGBO alors que tous leurs chefs avaient trahi et appelaient à la reddition pendant que GBAGBO Laurent refusait qu’ils lancent une contre-offensive contre les positions ennemies françaises. Dans l’invisibilité totale, le coup Abéhi, digne d’un grand maître du jeu met vos partisans hors d’eux-mêmes. Certains veulent quitter la partie. Le jeu prend une tournure très très dangereuse. Vous connaissez la valeur tactique du pion d’Abéhi et de ses amis. Mais en guise de riposte, vous décidez de vous surpasser. Vous faites le "cabri mort" qui n’a plus peur du couteau. C’est un adage ivoirien que vous connaissez probablement.

Alors, vous jouez votre coup de champion : les pluies de milliards qui sont affectées par une sécheresse céleste. Mais ça ne passe pas. Ça donne même l’air d’une erreur de débutant. Donc, vous êtes en situation suicidaire. Dieu vous place contre vos attentes, la pièce de la désillusion économique. Les prix flambent sur les marchés. Le niveau de vie des ménages chute de plus de 40% en seulement deux mois. Dieu sait que les gens qui ont faim perdent leur conviction et rompent tout lien partisan. Alors il joue ce coup pour vous esseuler, vous confondre et vous humilier de votre orgueil d’imposteur. Et ça passe ! Vos partisans alors vous vilipendent en tenant contre vous des propos désobligeants. Mais vous feignez de ne pas entendre. Cependant, vous vous sentez fichu et condamné à la tourmente. Alors je m’attends à ce que vous cassiez la baraque.

Et c’est fait ; vous venez de poser la main sur un pion que je décide de taire. Mais les fins observateurs de votre "Jeu de la mort" ferment les yeux de la main et crient « Echec et mat ! » Alors vous interrogez de votre regard vos maîtres les colons français; ils vous parlent en privé et même à haute voix ; ils défilent à votre "chevet". Ils s’en veulent de vous avoir fait confiance. Moi, je retiens mon souffle. L’adversaire que vous avez en face de vous ne plaisante jamais lorsqu’on le défie comme vous l’avez fait. Alors, âmes sensibles, je vous prie de prendre vos distances.     
 

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