par Hassane Magued in La Révolution Permanente
Il y a quelques temps, il y avait une République de Côte d’Ivoire. Depuis le 11 avril 2011, date de la capture de Laurent GBAGBO, la République de Côte d’Ivoire a cessé d’exister, si nous voulons considérer le sens du mot « République ». Une République en effet, est une forme de Nation dans laquelle les gouvernants sont désignés par le peuple. La République est aujourd’hui la forme d’État la plus répandue : sur 194 pays, 135 sont des républiques, 34 des royaumes ou sultanats, 3 des principautés et 9 des unions ou fédérations. J’ai été choqué de lire ce monsieur parler, à certains moments, avec très peu de conscience de la situation dans laquelle leur manque de lecture approfondie de la menace OUATTARA, a plongé le peuple de Côte d’Ivoire.
Ils seront encore combien à rejoindre les combattants de la liberté en captivité ? 20, 30, 100, 1000 ? Sur le nombre, l’incertitude demeure. Mais pour ce qui est de la dynamique du mal, aucun doute ne peut encore subsister. Dramane OUATTARA veut en finir une bonne fois pour toutes, avec tout ce qui est pro-GBAGBO. Massacres de civils, exécutions ciblées extrajudiciaires, violence morale, gèle des avoirs, règlement de comptes, listes de personnes à abattre, complots en cours de préparation, …, la liste pourrait nous occuper toute la journée. Décidément, Dramane OUATTARA tient à ne vivre que de crimes, de vengeance absurde, de faux et d’usage de faux.
Ce Samedi 25 juin 2011, les confrères et fidèles serviteurs de la cause funeste de Dramane OUATTARA, j’ai nommé les confrères de Jeune Afrique, ont publié une liste provisoire de 15 cadres non politiciens, accusés d’être des pro-GBAGBO, et promus pensionnaires de la MACA (Maison d’Arrêt et de Correctionnel d’Abidjan), la prison dont Dramane OUATTARA avait fait libérer les occupants légalement condamnés afin d’y loger les proches de Laurent GBAGBO. Aujourd’hui plus qu’hier, certains d’entre vous ont cru à la farce de Dramane OUATTARA parlant de réconciliation. J’ai même été surpris de lire un ancien proche de Laurent GBAGBO en exil, parler de réconciliation voulue par les “nouvelles autorités” dans un droit de réponse qu’il adressait à un des envoûtés du PDCI-RDA.
Le mot « République » provient du latin « res publica » qui signifie au sens propre « chose publique » et désigne l’intérêt général. Mais Dramane OUATTARA et la France ont organisé l’invasion de la Côte d’Ivoire par une horde de bandits analphabètes. Et en lieu et place de la République de Côte d’Ivoire, ils ont créé la Colonie du chaos. Certains, plus sociologues que moi, parlent de la République des Borohdjans. En langue Malinké, Borohdjans signifie « Etrangers ».
Alors, Dramane OUATTARA est installé par la France en Côte d’Ivoire. Il a accès aux caisses de l’Etat pour payer les soldes de son armée d’indigènes analphabètes. Il est appelé Monsieur le Président même par les pro-GBAGBO. Mais cela ne lui suffit pas. Il a besoin de sang, du sang des pro-GBAGBO. Il a besoin de cadavres ; les cadavres des pro-GBAGBO ; il a besoin de prisonniers ; il met en prison quiconque a déjà vu GBAGBO de prêt sauf ses alliés du Nord et les Baoulés envoûtés par les démons qui inspirent Dramane OUATTARA. Devant une telle volonté meurtrière, l’envie folle de fantasmer devant la souffrance des pro-GBAGBO, face à une volonté désormais manifeste de faire à la fois de l’épuration politique et ethnique, que reste-t-il aux Patriotes comme alternative ? La fuite ? Pour aller où ? L’allégeance? Ceux qui l’ont faite et qui ne sont pas originaires du Nord sont pris pour cible chaque jour. Alors pour tout être humain raisonnable qui a besoin de vivre encore, il ne reste que la Légitime défense. La légitime défense se définit comme l’autorisation légale de faire cesser une agression contre soi-même ou autrui par des moyens, en d’autres circonstances, interdits. Pour agir dans le cadre de la légitime défense, l’agression contre soi-même ou autrui doit être :
- actuelle: le danger est présent ou imminent ;
- réelle: l’agression ne doit pas être éventuelle ou putative. Elle doit être subie ;
- illégale: l’agression doit résulter d’une volonté criminelle pure et simple. Lorsque ces conditions sont réunies, le droit à la défense légitime naît automatiquement en ce sens que la riposte défensive devient :
- nécessaire: il n’y a aucun autre moyen de se soustraire au danger ;
- concomitante: la réaction doit être immédiate, et ne doit pas prendre la forme d’une vengeance qui intervient après coup ; - proportionnée à l’agression : la riposte doit être à la dimension de la virulence de l’agression.
Patriotes, au regard des conditions énumérées ci-dessus, tu es en situation de légitime défense, face à la folie criminelle et barbare de Dramane OUATTARA. Mais ta riposte doit être immédiate et proportionnée à l’agression que toi et tes frères Ivoiriens subissez. Il t’a imposé le Premier coup d’Etat de l’histoire de ta Nation, tu le lui as pardonné. Il t’a imposé la mort propagée par la rébellion qu’il a créée, tu le lui as pardonné. Mieux, tu as offert une amnistie générale à ses criminels, tu leur as donné une personnalité et des emplois valorisants.
Il a souillé l’image de ton pays, tu lui as pardonné et offert un statut de candidat à ton élection présidentielle, quand bien même tu sais qu’il est Voltaïque. Il a perdu les élections truquées avec un bourrage de la liste électorale avec des étrangers, un bourrage des urnes avec des votes multiples, un simulacre de résultat ; tu l’as invité à la négociation pour lui accorder de nouvelles faveurs. Mais cette fois-ci, il a refusé ton offre et a préférer semer la mort et la désolation dans les foyers de ta Patrie. Il est un criminel non repentant. Il demeurera criminel. Il a fait beaucoup de mal. Il veut en faire encore et davantage chaque jour. Il ne croit pas en l’utilité du bienfait. Il pense qu’il l’obtient de toi par malice et violence. Il est temps que tu l’arrêtes avant qu’il ne soit trop tard. Il t’impose la légitime défense. Tu as le droit légitime de protéger ta vie, tes biens et celles de tes proches. La Côte d’Ivoire, ta mère patrie te regarde désespérément. Patriote !
A très bientôt.
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