Barrabas, tu avais donc raison d’être meurtrier dans ton pays ; tu n’étais pas un homme dangereux pour le peuple sinon le peuple ne t’aurait pas préféré au juste; Jésus, LUI, qui a eu le malheur d’aimer son peuple, tous les hommes quelque soit leur nationalité et leur condition sociale a été compté au nombre des dangereux bandits. Lorsqu’il avait fallu donner la liberté à l’un des prisonniers (Barrabas ou Jésus), eh bien le peuple avait choisi sans hésitation « le bon BARRABAS ». Le petit peuple avait certainement crié son désaccord, son désarroi ; mais que pouvait-il changer au choix des puissants de l’époque ? Ainsi le juste JESUS avait été livré à la vindicte des puissants pour en faire ce qu’ils voulaient…
Et comme l’histoire se répète, aujourd’hui les puissants de ce monde tentent de choisir pour le peuple ivoirien pas encore mâture, un homme pour le diriger ; et leur choix se porte sur un rebelle, précisément sur le chef rebelle qui est à l’origine des pires atrocités qu’a connues le pays depuis son indépendance. Les puissants du monde, les dirigeants du monde ont tous été témoins de ces faits malheureux, des faits qui auraient été condamnés par la communauté internationale si cela s’était produit sous d’autres cieux. Mais non cela s’est passé et se passe en Côte d’Ivoire, un pays où il n’est pas bon de respecter le droit des pays à se doter d’une constitution et à la respecter. Pour le bien de ce pays, il est sage de mettre de côté le droit ; ce pays doit être administré par des maître-pensants plus sages à opérer des choix judicieux pour son développement harmonieux, pour son intégration sous-régionale. Hier ces maîtres-pensants étaient déguisés mais aujourd’hui fort de leurs forfaitures et de leur « légitimité partout reconnue », ils agissent à visage découvert au mépris des règles du droit international.
La puissance de leurs armes et de leurs moyens de communication leur confère ce pouvoir de piétiner sans sourciller ce pays africain dont le chef, un insoumis, ose se dresser contre leurs injonctions de rendre son tablier au profit de leur dauphin.
Ainsi, aux yeux du monde, il faut le faire passer pour un dangereux meurtrier, un tyran, un anti- démocrate sans foi ni loi à abattre…cela fait, ils pourront commettre toute sorte d’actes irrépréhensibles et se faire passer pour des Robin des Bois à acclamer, à invoquer en cas de crise. C’est encore vrai que lorsque le mur de la maison est fissuré toute sorte d’insectes peut y avoir accès. Les intellectuels Ivoiriens, les fils même du pays n’ont aucun égard pour leur pays, pour leur dignité. La dignité ne nourrit pas l’homme ! Ce qui le nourrit c’est l’argent. Pour la nourriture ESAU n’avait-il pas vendu son droit de naisse à son frère JACOB ? Dans les temps anciens, les esclavagistes blancs ne se sont-ils pas appuyés sur des nègres pour développer ce commerce honteux des hommes ? Le mal de l’africain c’est son manque de dignité, son complexe d’infériorité vis-à-vis des blancs. Ne l’ont-ils pas encore prouvé au cours de ces élections en Côte d’Ivoire?
Des observateurs internationaux africains baissent la culotte devant leurs pairs blancs. Ils n’osent pas affirmer haut et fort ce qu’ils ont constaté sur le terrain; non leurs observations sont moins bonnes, peu fiables. Il faut plutôt accepter le commentaire des observateurs européens, américains même si ces derniers n’ont passé qu’une minute sur les lieux du vote ! Que peut-on voir en une minute sur un lieu de vote à Korhogo, à Bouaké…où des rebelles ayant refusé de désarmer veillent au grain pour imposer ALLASSANE OUATTARA, leur mentor, à la Côte d’Ivoire ? N’est-ce pas pour cela qu’ils ont gardé les armes malgré les accords conclus ici et là avec le gouvernement ? Et les organisations internationales comme l’ONU qui dès le départ avaient un parti pris ont approuvé cette décision des rebelles en fermant les yeux.
Devant ces faits, l’homme de bonne foi se poserait cette question : Où sont-ils ces intellectuels ivoiriens formés dans les grandes écoles européennes, américaines…ceux-là même qui font la fierté de l’Afrique car ils peuvent regarder, s’ils avaient un peu de dignité, en face les blancs sans cligner des yeux et leur dire NON au moins une fois dans leur vie, sans baisser la tête ? Où sont-ils donc ? Honteux, ils se cachent derrière l’occident à qui ils offrent leur frère pour être crucifié, pour être vendu comme au temps des négriers. Les mêmes qui hier avaient livré frères, sœurs, amis et connaissances aux colons pour recevoir quelques bonbons et carreaux de sucre, quelques bouteilles de rhum…aujourd’hui livrent leur pays pour quelques avantages financiers. L’histoire se renouvelle !
La bataille qu’ils devraient livrer pour la dignité de l’homme africain, du continent africain ils ne la livrent pas ; elle est de la moindre importance. Ils se font les hommes de main des blancs pour accomplir leurs basses besognes; ils sont la main d’œuvre bon marché pour déstabiliser leur propre pays; ils sont au service des puissances étrangères pour la consolidation de leurs intérêts en Afrique. Ainsi, l’expression aller « faire fortune en Afrique » ( comme se le disaient les colons autrefois) a encore de longs jours devant eux. Et le peuple est réduit à la pauvreté, à la mendicité. Il ne cesse de tendre les mains vers celui qui l’appauvrit (au moyen des institutions financières comme le FMI, des coups d’état…) en s’accaparant des richesses du sol.
Tant que cela sert les intérêts des pays occidentaux, la communauté internationale se tait et même s’ingénue à relire la constitution des pays en faveur de leur dauphin avec bien entendu la complicité des intellectuels africains. Ces puissances étrangères marcheraient sans encombre sur bien des cadavres et des constitutions des pays africains pour s’enrichir; elles sont à l’origine de bien de coups de force en Afrique pour établir « leurs agents ». Mais jusqu’à quand le peuple assistera t-il impuissant à ces agissements mafieux ? Jusqu’à quand?
Les puissances étrangères en étouffant les aspirations légitimes des peuples africains ne sont-ils pas entrain de « fabriquer d’autres BEN LADEN » en Afrique ? Ne sont-ils pas entrain de pousser les africains à imiter BEN LADEN, à chercher à nouer des contacts avec lui pour combattre les mauvais agissements des occidentaux ? La frustration endurée pendant longtemps conduit à des réactions imprévisibles, dangereuses voire incontrôlables. Rien ne justifie les actes criminels de BEN LADEN ; rien ne justifie non plus les actes rétrogrades, barbares, humiliants dont souffrent les pays africains de la part des pays occidentaux. BEN LADEN n’est pas né pour haïr et combattre l’occident sans raison ! Il y a bien des raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte, à devenir un monstre hideux, insaisissable qui aujourd’hui fait trembler l’occident par ses colis piégés (déposés dans les avions, les gares, dans les lieux publics…), ses attentats ici et là et qui font des victimes innocentes.
Quelqu’un n’aurait-il pas ouvert, par ses exactions, la boîte à Pandore? Il est plus aisé de diaboliser les actes des autres quand on est puissant; comme on le voit aujourd’hui, l’occident a cette propension à transformer ses adversaires en monstres aux yeux du monde en leur faisant porter injustement le fardeau des calamités de toutes sortes ; mais l’histoire nous apprend aussi que celui qui a été si souvent foulé aux pieds, celui à qui l’on nie la dignité d’homme peut se muer en un être infiniment dangereux pour la stabilité de ses oppresseurs et du monde. Loin de nous l’intention de justifier les actes horribles de BEN LADEN mais il est recommandé à ceux qui ont piétiné et qui continuent de piétiner l’Afrique de comprendre qu’un jour leurs actes irrépréhensibles pourraient bien se retourner contre eux. Quand on été humilié, bafoué comme le sont les ivoiriens aujourd’hui il est à craindre que cela fasse naître en eux de la « sympathie » pour des criminels comme BEN LADEN. Que Dieu les préserve de telles tentations !
N’est-il pas donc plus sage de se garder de mépriser les plus faibles ? N’est-il pas temps que les occidentaux commencent à regarder les africains comme des hommes capables de décider par eux-mêmes ? N’est-il pas temps qu’ils cessent de les considérer comme des sous-hommes à paître comme les moutons de Panurge ?
Et les africains, quand finiront-ils par comprendre qu’il faut rompre avec cette habitude de nègre qui croit que tout ce que fait le blanc est bon pour son développement ? Quand cesseront-ils de se prosterner devant les blancs, de remettre leur destinée entre leurs mains ? Quand auront-ils un peu de dignité pour se conduire en hommes libres ?
S’il leur reste encore un peu de décence et de respect pour les autres, les pays occidentaux devraient apprendre à tirer des leçons des agissements mauvais qu’ils ont eus au Rwanda, en Somalie…et des représailles qui s’en sont suivies. Les ressentiments de ces peuples victimes sont encore vivaces.
De même que les Ivoiriens ne souhaiteront jamais que les Corses continuent de se battre pour leur séparation d’avec le reste de la France , de même que les Ivoiriens n’encourageront jamais les Nord-Coréens d’envahir la Corée du sud, de même que jamais les Ivoiriens ne donneront leur caution aux casamançais de faire sécession…de même il faudrait que les autres pays et les institutions internationales évitent de traiter avec complaisance, avec légèreté les problèmes de la Côte d’Ivoire et cessent de s’immiscer dans ses affaires.
Nous aussi, nous avons appris que les plus grandes escroqueries comme l’affaire MARDOFF, l’affaire KERVIEL, les plus habiles en corruption à haut degré (affaires KARACHI, BETTENCOUR…) se sont déroulés non pas Afrique mais bien en occident ! Oui chez les donneurs de leçon de démocratie, de transparence dans les affaires, chez ceux-là même qui s’estiment irréprochables.
Cessons donc, nous africains de nous considérer comme leurs valets et l’Afrique s’en portera mieux !
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