Par Igrek (http://www.mediapart.fr)
Après avoir détruit l'aviation ivoirienne en 2004, les hélicoptères de la blanche "Licorne" bombardent aujourd'hui Abidjan. Ainsi, Paris signe son forfait et démontre la vraie nature des événements en Côte d'Ivoire: un putsch françafricain, où Paris pousse en avant sa marionnette.
Si le délit de "dictature" ou de viol des urnes suffisait à justifier une intervention aux yeux de cette engeance coloniale, alors on comprendrait mal pourquoi les Bongo, Sassou et autres, loin d'être inquiétés, jouissent à l'envi de l'appui de la Vè République et de son président. La vérité est que, des deux salauds en lice au pays du cacao, l'un est un FaMIlier des réseaux françafricains et des pillards de ce monde, tandis que l'autre est jugé trop instable. quant aux "élections", c'est une farce que de les invoquer dans un pays occupé, divisé, où chacun a fait ce qu'il a voulu sur ses terres: la vérité est que Paris et ses alliés ont désigné le "vainqueur" qui leur agréait.
La France des réseaux post-coloniaux porte l'entière responsabilité de la situation dramatique en Côte d'Ivoire depuis des années. Aux racines de l'ethnicisme, qui s'y est répandu comme un poison mortel, les divisions attisées de longue date par Paris et sa clique, de même que le pillage scandaleux du pays par les Total, Bolloré, Bouygues, Areva, réduisant la grande masse de la population dans la misère, l'écrasant sous le fardeau d'une prétendue "dette".
En recul dans toute sa zone d'influence historique, la Françafrique veut imprimer le message dans l'esprit des ivoiriens terrorisés: c'est nous, ou c'est le déluge. La vérité est que le déluge c'est eux, et que ce n'est pas fini: derrière le pantin Ouattara, des factions ethniques, des généraux félons, des milices surchauffées prêtes à s'entre-déchirer sitôt déchu leur adversaire commun du jour. Ainsi se profile un destin toujours plus tragique pour la Côte d'Ivoire: une fois pressé le citron jusqu'au bout, Paris lâchera la peau.
Contre ce crime, sous la propagande honteuse véhiculée par les grands médias, il est de la responsabilité urgente du mouvement ouvrier français, des syndicats, des partis dits d'"opposition" comme le PS, le PCF et autres, de faire entendre une autre voix: s'ils se taisent ou complaisent comme à leur habitude, la honte sera sur eux à jamais. Si le colonialisme version 2011 se met en place sans qu'une seule voix s'élève, la haine éternelle de l'Afrique sera légitime. Il faut exiger le départ immédiat des fauteurs de guerre, de misère et d'ethnicisme qui ravagent la Côte d'Ivoire, et le dire en tunisien: force Licorne de Sarkozy, dégage!
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