Selon nos informations, le champ pétrolier d'Enyara (ex-Owo) qui se trouve sur le bloc deDeepwater Tano, à proximité de la frontière maritime séparant le Ghana de la Côte d'Ivoire, pourrait faire l'objet d'une exploitation conjointe. Les deux présidents, Alassane Ouattara etJohn Atta-Mills, ont décidé, le 30 juin, lors de discussions privées an marge du sommet de l'Union africaine de Malabo, de créer une zone de développement commun. Cela permettra, à terme, de partager les revenus selon l'étendue des réserves se trouvant de part et d'autre de la frontière pour ce champ.
La commission technique constituée de fonctionnaires compétents des deux pays, et mise en place en 2010 pour suivre le dossier, devrait être réactivée rapidement. La Petroci va piloter la discussion entre les pétroliers concernés. Côté ghanéen, le britannique Tullow Oil est l'opérateur d'Enyara avec Kosmos Eneegy etAnadarko. Le bloc ivoirien, immédiatement à l'ouest, est le CI 401 opéré par Vanco. Celui de la française Total, le CI 100, situé au sud de celui de Vanco, pourrait également être concerné si d'autres découvertes sont faites plus au sud, au Ghana.
Abidjan, qui avait engagé, en 2009, un arbitrage à la cours de La Haye au moment où le champ de Tweneboa (plus à l'est) avait été mis en valeur, devrait geler cette procédure. La poursuite judiciaire avait été largement conditionnée par l'attitude d'Accra envers les centaines de cadres du régime de Laurent Gbagbo qui s'étaient réfugiés au Ghana. Ce message de fermeté avait été porté le 2 mai par le premier ministre ivoirien Guillaume Soro, lors d'une visite au président ghanéen John Atta-Mills à Accra (AEI nº650). Il avait alors promis de régler ce différend frontalier, à l'amiable, tant que les opposants à Ouattara seraient neutralisés. Atta-Mills n'a jamais caché sa proximité avec Gbagbo. Ce dernier l'a même aidé lorsqu'il était dans l'opposition jusqu'en 2008. |
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