Friday 12 August 2011

Fin douloureuse du régime Ouattara: Les pleurs du RHDP ne font que commencer

Par Hassane Magued


"Rira bien qui rira le dernier." Le sens premier de cet adage se trouve désormais dans le regard scandalisé et dans l’esprit torturé des militants du RHDP de BEDIE Konan et de Dramane OUATTARA. Ils ont donc compris qu’"on ne peut jamais être sûr de triompher totalement" et qu’ils ont vite fait, trop vite fait de se moquer des militants de la Majorité Présidentielle (LMP).

Depuis son fameux voyage pour faire ses adieux à Hussein, le neveu de l’Oncle Sam, il a compris ce que je lui disais depuis : il n’était plus rien en Côte d’Ivoire. Au début, certains de ses militants ont pensé que c’était une phrase en l’air, le cri du cœur d’un panafricaniste déçu.

Mais que non ! Il n’y a qu’à voir de près l’évolution de la situation pour comprendre, ce que j’ai compris dès le premier coup d’œil sur la posture de l’imposteur en chef. Comme le dit un proverbe africain que j’aime bien : "Pour savoir comment un homme va manger, il faut regarder comment il se lave les mains". Eh oui. Un homme qui vous invite royalement à manger et qui se lave les mains dans le sang de 3000 civils innocents, c’est qu’il va prendre le dessert dans votre propre sang. Macabre tout. Revenons donc à l’actualité qui nous interpelle aujourd’hui.


Depuis, quelques mois déjà, tout Abidjan et le reste de la Côte d’Ivoire vit la désolation la plus totale. Accidents journaliers très meurtriers, destruction de commerces, destruction de lieu d’habitation, démolition et encore démolition. Même tout le couvert végétal d’Abidjan qui fait la beauté de cette ville est parti ou presque.

Au début, dans les beaux jours des exécutions sommaires ciblées, des pillages de domiciles et d’entreprises, de gèle d’avoirs, d’incarcération, d’humiliation publique et de production de mandats d’arrêts internationaux, les militants du RHDP ont applaudi la descente en enfer des pro-GBAGBO. A l’époque, c’était le doux rêve des pluies de milliards. Avec le temps, ils ont déchanté, puis manipulés, ils ont rêvé le robinet de milliards. Après une seconde désillusion, ç’a été l’enveloppe spéciale, spécialement vide. Aujourd’hui, c’est le réveil dans un champ de ruine!

Les planteurs de café et de cacao de la Boucle du Cacao en savent quelque chose. Avec le prix ramené de 1200 francs CFA à 300 francs CFA, une taxe illégale de 5 francs CFA par kilogramme à verser au Comandant FRCI de la zone, un droit de passage par barrage FRCI de 10 000 francs CFA par camion et 1000 francs CFA par passager, les planteurs ont compris que le temps de la sape dans les ensembles 4 poches pour aller fêter "Pakinou", est bel et bien terminé avec la chute de Laurent GBAGBO contre qui certains d’entre eux ont cru bon de voter, croyant trouver mieux avec le Voltaïque.

Et contre toute attente, c’est ce moment précis que le plus gros risque d’intoxication alimentaire choisit pour pointer le nez. Les poulets surgelés qui ne répondaient plus aux normes Qualité pour être commercialisés en France ont envahi les marchés ivoiriens. Les éleveurs de volaille, toute obédience politique confondue sont sans voix devant ce désastre qui les contraint tous à la faillite. Là, ça ne trille plus. LMP ou RHDP, tu subis en direct.

Avant eux, il y a les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Tous ceux d’entre eux qui, par allégeance politique, ont ouvert les entrailles du pays aux tirailleurs illettrés de OUATTARA sont obligés d’attendre comme les autres, jusqu’au 15 du mois courant pour recevoir le salaire du mois échu. Les primes d’encouragement taxées de pro-GBAGBO ont été supprimées. Le pouvoir d’achat ayant chuté avec des engagements bancaires qui enfilent mois sur mois des impayés à cause du règlement des salaires main à main, ils ont compris que ce n’était pas une affaire de RHDP ou LMP. Le regret et l’amertume ont donc fini par élire domicile chez eux. Gonflés à bloc, ils n’attendent que le top départ de la phase de terrain de la Révolution Permanente pour montrer aux zouaves de OUATTARA que le métier des armes n’est pas une affaire d’ancien prisonnier.

Puis il y a ceux qui ont sauté pieds joints dans les ministères du gouvernement illégitime de l’Imposteur. Ils ont rêvé des jours glorieux. Mais hélas ; ils ont filé du mauvais coton. Même une banane braisée pour déjeuner à midi, ils ne peuvent plus se l’offrir sans prendre crédit.

Puis enfin les femmes ; martyrs ressuscitées d’Abobo et consorts, leur instinct de femme a subitement retrouvé le bon sens. La belle époque, c’était celle du rêve avec ADO Solutions, puis ADO Pissanci. Mais les solutions ont tourné au cauchemar pour elles. Chassées des marchés, humiliées par le Commandant illettré Zakaria et ses hommes, bastonnées tous les matins à Abobo devant le silence surprenant des média français qui ont fait d’elles des amazones et martyrs de GBAGBO Laurent, elles ont compris que le "vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu", dixit Houphouët Boigny. Ayant déchanté, elles crient déjà "GBAGBO au sékour dé nous" ! Ah ! Donc"GBAGBO Akafissa!" Elles veulent dire : "GBAGBO est mieux".

Pendant ce temps, les militants LMP dont j’ai eu le témoignage m’ont dit qu’ils se sont habitués depuis trois mois à l’humiliation. Elle est en passe de devenir une seconde nature chez eux. Parce qu’ils ont compris depuis longtemps que "Quand le village t’a maîtrisé, même les lépreux te donnent des coups de pieds". Donc ils regardent faire ; ils subissent ; comme de bons pêcheurs en eau poissonneuse, ils attendant le bon moment pour constater le point d’achèvement de l’agonie de OUATTARA qu’ils contemplent en subissant, la tête haute. Parce qu’il y a du spectacle dans cette agonie digne d’un "Boucher", comme les Américains l’appellent. En effet, ne sachant plus à quel maître blanc confier son triste sort, le désespéré Moro Naba lance de la poudre aux yeux à tous vents: séminaire par ci, décoration par là, Code de l’éthique du vol par ailleurs.

A côté, dans le camp de l’Imposture, les militants du RHDP qui goûtent en baptême de feu, l’amère potion dénommée ADO Démolition, ont les yeux rouges, d’un rouge sincèrement foncé, sans pouvoir crier leur douleur. Comprenez-les, les grandes douleurs sont muettes. Alors, silence, OUATTARA poursuit son agonie ! Et à chacun son tour à l’enfer. 

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